Ce documentaire réalisé en 1965 brosse un portrait décontracté de Leonard Cohen, à 30 ans, en visite dans sa ville natale de Montréal. Le poète, romancier et auteur-compositeur vient « renouer avec ses affiliations névrotiques ». Il lit sa poésie à une foule enthousiaste, se promène dans les rues de la ville, se détend dans une chambre d'hôtel à trois dollars la nuit et... prend un bain !
Directors | Don Owen, Donald Brittain |
Actor | Jean-Philippe Desrochers |
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Tourné à la fin de l’année 1964, *Mesdames et messieurs, M. Leonard Cohen* se déroule donc trois ans avant la parution du premier album de chansons de Cohen. L’auteur, alors au début de la trentaine, avait publié trois recueils de poésie et un roman aux accents autobiographiques. Au rythme d’une trame sonore jazzy, le documentaire, empreint d’une certaine innocence caractéristique de la première moitié des années 1960, montre principalement Cohen, de retour de sa modeste maison de l’île d’Hydra, en Grèce, errer dans les rues de Montréal.
Malgré une voix off classique et une caméra qui reste en retrait de l’action, le film dégage, avec le joli grain de sa pellicule noir et blanc, une beauté surannée. Surtout, il saisit avec brio le charisme indéniable, la vivacité d’esprit et la grâce singulière du jeune Cohen − ainsi que tous les paradoxes qui l’animent − , et ce, dès les premières minutes du film. La voix off, citant un poème du Montréalais, conclut que « des rêves de gloire chuchotent dans la moelle de son épine dorsale. » Difficile d’imaginer une finale plus prophétique que celle-ci lorsque l’on examine, a posteriori, l’ensemble de la carrière de Cohen.
Jean-Philippe Desrochers
Critic
Tourné à la fin de l’année 1964, *Mesdames et messieurs, M. Leonard Cohen* se déroule donc trois ans avant la parution du premier album de chansons de Cohen. L’auteur, alors au début de la trentaine, avait publié trois recueils de poésie et un roman aux accents autobiographiques. Au rythme d’une trame sonore jazzy, le documentaire, empreint d’une certaine innocence caractéristique de la première moitié des années 1960, montre principalement Cohen, de retour de sa modeste maison de l’île d’Hydra, en Grèce, errer dans les rues de Montréal.
Malgré une voix off classique et une caméra qui reste en retrait de l’action, le film dégage, avec le joli grain de sa pellicule noir et blanc, une beauté surannée. Surtout, il saisit avec brio le charisme indéniable, la vivacité d’esprit et la grâce singulière du jeune Cohen − ainsi que tous les paradoxes qui l’animent − , et ce, dès les premières minutes du film. La voix off, citant un poème du Montréalais, conclut que « des rêves de gloire chuchotent dans la moelle de son épine dorsale. » Difficile d’imaginer une finale plus prophétique que celle-ci lorsque l’on examine, a posteriori, l’ensemble de la carrière de Cohen.
Jean-Philippe Desrochers
Critic