Tënk met à l’honneur l’oeuvre de Miryam Charles, réalisatrice, productrice et directrice de la photographie vivant à Montréal dans le cadre du projet Vues d’Ici consacré à la scène documentaire au Québec. Par superposition de matériaux visuels et sonores, les films de Miryam Charles invitent, par leur caractère poétique et onirique, à remettre en question le réel.
L’élaboration d’un univers sonore et narratif riche, primat auquel se greffent ensuite les images est central à son travail : « J’arrive à mieux concevoir un lieu, un état d’esprit, à travers le son et ensuite l’image vient plus naturellement. » La cinéaste explique son attachement et plus largement la façon dont elle appréhende l’oralité et le son dans ses films par son vécu : « Je dirais que l’élément fondateur c’est la famille, les moments passés à rire, à pleurer, puis à remettre en question les histoires qu’on regardait. » Miryam Charles capture le réel sans chercher à le mettre en scène, filme des scènes de vie et de voyage puis entrepose ses bobines jusqu’à ce qu’un moyen de les animer lui parvienne : « Elles peuvent y rester plusieurs années jusqu’à ce que j’ai l’idée d’une histoire à raconter. » De ce processus créatif émerge un rapport particulier entre l’image et le son: « C’est comme plusieurs éléments de divers réalités mis ensemble pour créer une fiction expérimentale. » Sa narration refuse la linéarité de la description, rythme, puis détourne les images texturées de sa pellicule 16 mm et questionne, par extension, le réel. Ce procédé transcende l’intimité des récits livrés dans ses films et attribue une dimension universelle à son oeuvre.
Au-delà des « plans distants » de paysages naturels et urbains, des scènes de vie qui caractérisent ses films et permettent selon Miryam Charles de « mieux réfléchir à ce que l’on est en train de regarder », la thématique du langage et de l’oralité est transversale à la sélection de courts métrages proposés. Il est en effet question d’une perte de voix touchant l’ensemble des habitant.e.s d’une île dans Vole, vole tristesse (meilleure oeuvre d’art et d’expérimentation RVQC 2016), d’un interrogatoire complexifié par les barrières du langage dans Drei Atlas (mention spéciale du jury nouveaux alchimistes FNC 2018) ou encore d’un chant récité par une jeune femme se remémorant son enfance dans Chanson pour le Nouveau Monde (2021). Vers les colonies (2016) s’en distingue légèrement puisque ce sont les sons de la mer et de la navigation qui accompagnent le récit, cette fois-ci écrit, lié au décès puis au rapatriement d’une jeune fille au large de la côte vénézuélienne.
Place désormais au travail de la cinéaste! Bonne exploration de l’œuvre de Miryam Charles !
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Lorsqu'une jeune fille est retrouvée morte au large de la côte vénézuélienne, un médecin légiste tente de déterminer les causes du décès avant que le corps ne soit rapatrié.
Une femme de chambre est soupçonnée du meurtre de son ancien employeur. Interrogée par la police, elle révèle l’existence d’un pouvoir surnaturel.
À la suite d'une explosion nucléaire qui transforme la voix de tous les habitant.e.s d'une île, une journaliste finlandaise se rend sur place afin d'y retrouver un ermite aux pouvoirs mystérieux.
À la suite de la disparition d'un homme en Écosse, sa fille se remémore des paroles chantées avant la nuit.
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