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Vidéos gratuites


Voici notre liste de vidéos gratuites.

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  Canada Park

À travers ce poème audiovisuel expérimental, AlSalah explore l’effacement graduel de la Palestine tel que cartographié sur Google Maps. Canada Park, attraction touristique israélienne de 7km², est située sur les ruines de trois villages palestiniens. Rien n’indique pourtant à la visite – physique comme virtuelle – que ce parc a été bâti sur les fondations de 1 464 habitations, expulsant ainsi 10 000 Palestinien·ne·s, dont 18 sont décédé·e·s sous les débris de leur propre maison¹.

L’excursion pixelisée du terrain, menée par un casque rouge surmonté d’une GoPro, traverse les sentiers parsemés de tables à pique-nique et de sanctuaires anciens. On y découvre des sites archéologiques, dont les vestiges bien visibles – et pourtant anonymes – des foyers palestiniens.

Guidé par la sage poésie d’AlSalah, on explore d’immenses forêts de pins. Le choix de cette essence n’est pas anodin : grâce à la croissance rapide des arbres, ceux-ci dissimulent les décombres, empêchant ainsi les réfugié·e·s de retourner sur leurs terres². Pour faire écho à cette violente dépossession, la réalisatrice superpose aux paysages vides des archives photographiques d’une manifestation qui revendique le droit au retour, quarante après l’exil.

Par ailleurs, l’aménagement paysager – preuve tangible de l’écocolonialisme – a détruit la majorité de la flore indigène, et seul un dixième de la végétation a survécu au reboisement³. Par l’utilisation du datamoshing, AlSalah altère alors les conifères : les arbres deviennent des formes abstraites grimpantes vers le ciel. Serait-ce une façon d’honorer les âmes qui peuplent le territoire?

Finalement, impossible de passer sous silence le nom du parc national, titre éponyme du film. Témoin du lien qu’entretient Israël avec le Canada, il a largement été financé par l'organisme de bienfaisance et d'exonération fiscale JNF Canada. Les contribuables canadien·ne·s ont ainsi commandité – et continuent de le faire – des actions aussi cruelles que le nettoyage ethnique, pour n’en citer qu'une. Alors que le gouvernement canadien s'efforce aujourd'hui de faire réparation envers les peuples autochtones, il maintient néanmoins son soutien au néocolonialisme et ses dérives.

 

Anouk Vallières
Coordonnatrice de la programmation et des activités
Plein(s) Écran(s)

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  P.S. Jérusalem

« Je suis devenue cinéaste parce que je me sens toujours mieux quand je filme. Ça m’apporte un sentiment de sécurité de filmer une injustice. Comme si l’acte de filmer rendait légitime le fait d’y participer. »

À l’origine du film, une promesse fût brisée lorsque Danae Elon, à l’encontre des dernières volontés de son père qui avait quitté Israël dégoûté par le sort fait aux Palestiniens, retourne s’installer à Jérusalem avec sa famille au moment de donner naissance à son troisième fils. Celui-ci portera d’ailleurs le même nom que son grand-père, l’intellectuel juif Amos Elon. « Notre relation était politique » dit la cinéaste à propos de ses rapports avec cette imposante figure de la gauche israélienne - une phrase éclairant aussi le rapport de la cinéaste avec ses trois fils et son mari Philippe. Dès lors, dans une quête à la confluence de l’intime et du politique, Elon filmera trois années durant - et jusqu’au bord de l’éclatement - la vie de sa famille, son passé et ses espoirs, ses déchirements et ses contradictions qui se révèlent être aussi ceux de ce pays lui aussi né d’une promesse brisée - « Plus jamais ça! »

 

Frédérick Pelletier
Cinéaste, programmateur

Français

  P.S. Jérusalem

« Je suis devenue cinéaste parce que je me sens toujours mieux quand je filme. Ça m’apporte un sentiment de sécurité de filmer une injustice. Comme si l’acte de filmer rendait légitime le fait d’y participer. »

À l’origine du film, une promesse fût brisée lorsque Danae Elon, à l’encontre des dernières volontés de son père qui avait quitté Israël dégoûté par le sort fait aux Palestiniens, retourne s’installer à Jérusalem avec sa famille au moment de donner naissance à son troisième fils. Celui-ci portera d’ailleurs le même nom que son grand-père, l’intellectuel juif Amos Elon. « Notre relation était politique » dit la cinéaste à propos de ses rapports avec cette imposante figure de la gauche israélienne - une phrase éclairant aussi le rapport de la cinéaste avec ses trois fils et son mari Philippe. Dès lors, dans une quête à la confluence de l’intime et du politique, Elon filmera trois années durant - et jusqu’au bord de l’éclatement - la vie de sa famille, son passé et ses espoirs, ses déchirements et ses contradictions qui se révèlent être aussi ceux de ce pays lui aussi né d’une promesse brisée - « Plus jamais ça! »

 

Frédérick Pelletier
Cinéaste, programmateur

Français

  Papaya

Papaya est un film habité d’une puissance cathartique qui désarçonne tout en libérant. Le jeu de décalage entre les archives souriantes de la petite enfance et la violence du propos participe à l’intensité de la charge émotionnelle retenue qui trouve dans le geste créateur une forme d’affranchissement. Le jury veut souligner la force qui émane d’un film éminemment personnel et subversivement courageux.

 

Jury du Festival Filministes
Naomie Décarie-Daigneault
Sara-Claudia Ligondé
Emilie Serri

 

 

 

 

English

  La visite rare

Ce film est le récipiendaire du Prix du public de la 6e édition du Festival Filministes.

 

 

 

 

 

 

 

Français

  La visite rare

Ce film est le récipiendaire du Prix du public de la 6e édition du Festival Filministes.

 

 

 

 

 

 

 

English

  Nid d'oiseau

Nid d'oiseau est un film tout en douceur, où les non-dits mettent en lumière la profondeur des sujets abordés, tant les enjeux raciaux que les déchirures de la jeunesse. La caméra de Nadia Louis-Desmarchais navigue entre les deux soeurs, offrant une plongée dans l'intimité de cette relation sororale, tissée par le soin et la bienveillance.

 

Jury étudiant du Festival Filministes
Amila Halimi
Alycia Metmer
Azul Marian Ramirez
Abigaëlle Sonnet-Debard

 

 

 

 

Français

  Nid d'oiseau

Nid d'oiseau est un film tout en douceur, où les non-dits mettent en lumière la profondeur des sujets abordés, tant les enjeux raciaux que les déchirures de la jeunesse. La caméra de Nadia Louis-Desmarchais navigue entre les deux soeurs, offrant une plongée dans l'intimité de cette relation sororale, tissée par le soin et la bienveillance.

 

Jury étudiant du Festival Filministes
Amila Halimi
Alycia Metmer
Azul Marian Ramirez
Abigaëlle Sonnet-Debard

 

 

 

 

English

  Que nos corps traversent

Les questionnements qui relèvent de la mimèsis, relatifs aux normes de représentation, sont inhérents à tout processus de création. Que nos corps traversent perturbe précisément parce qu’il renverse nos attentes en matière de figuration. Le paysage qui nous est livré ne se décline pas en plans à observer de manière extérieure et passive. Ce film nous implique d’une façon totale; on habite la glace, et surtout, on la ressent. L’image n’est pas employée comme médium de retranscription directe et linéaire, le son ne décrit pas fidèlement ce que l’on voit, la lumière n’apporte pas non plus un éclairage convenu sur ce qui est montré. L’ultra-attention portée aux sens se décline en différents procédés synesthésiques, ce qui produit à la fois une sensation de proximité et de désorientation. Nos repères sont perturbés et notre position face à l'œuvre ainsi redéfinie. Le travail sonore et filmique stimule l’ensemble de nos sens, ce qui nous autorise à construire un rapport émotionnel renouvelé avec cette immensité glacée. Il n’est alors peut-être plus vraiment question du paysage en lui-même, mais de l’écho qu’il est capable de faire résonner en nous.
 

Yulia Kaiava
Assistante éditoriale de Tënk
 

 

 

Français

  Que nos corps traversent

Les questionnements qui relèvent de la mimèsis, relatifs aux normes de représentation, sont inhérents à tout processus de création. Que nos corps traversent perturbe précisément parce qu’il renverse nos attentes en matière de figuration. Le paysage qui nous est livré ne se décline pas en plans à observer de manière extérieure et passive. Ce film nous implique d’une façon totale; on habite la glace, et surtout, on la ressent. L’image n’est pas employée comme médium de retranscription directe et linéaire, le son ne décrit pas fidèlement ce que l’on voit, la lumière n’apporte pas non plus un éclairage convenu sur ce qui est montré. L’ultra-attention portée aux sens se décline en différents procédés synesthésiques, ce qui produit à la fois une sensation de proximité et de désorientation. Nos repères sont perturbés et notre position face à l'œuvre ainsi redéfinie. Le travail sonore et filmique stimule l’ensemble de nos sens, ce qui nous autorise à construire un rapport émotionnel renouvelé avec cette immensité glacée. Il n’est alors peut-être plus vraiment question du paysage en lui-même, mais de l’écho qu’il est capable de faire résonner en nous.
 

Yulia Kaiava
Assistante éditoriale de Tënk
 

 

 

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