Dans une nature désertique, à l’ombre de l’immense barrière érigée pour contrôler l’immigration clandestine venue du Mexique, sept Américains dévoilent comment la frontière transforme leur vie. Ils observent les traces obsédantes du passage de migrants qu’ils ne rencontrent jamais, partagés entre la peur, la révolte et parfois, la compassion.
Directors | Luc Peter, Stéphanie Barbey |
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C’est un pari risqué qu’ont pris les réalisateurs de Broken Land, Stéphanie Barbey et Luc Peter, en abordant la délicate question de l’immigration illégale à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, sans jamais montrer un visage d’immigrants. Mais c’est finalement la route qu’il fallait prendre pour bien révéler les effets néfastes d’un mur — celui que Donald Trump n’a cessé depuis quatre ans de promettre d’allonger — sur la vie des gens forcés d’y vivre d’un côté.
Entre témoignages et paysages arides, ce documentaire laisse tranquillement la tension, la paranoïa et la peur se raconter. Cette angoisse nourrie par un ennemi invisible dont la menace est amplifiée par l’incapacité désormais de voir et d’entrer en contact avec son voisin, avec l’autre. « Ce n’est pas une guerre de frontières, c’est une guerre contre nous », dira une femme rencontrée par les documentaristes dans ce sud de l’Arizona. Au final, cet objet cinématographique fait émerger une autre rupture dans ce pays : celle entre la compassion et l’entraide et des politiciens avides de boucs-émissaires pour se maintenir au pouvoir, en divisant pour régner. (PAS SÛRE DE LA FIN... À RETRAVAILLER)
Fabien Deglise
Journalist at Le Devoir
C’est un pari risqué qu’ont pris les réalisateurs de Broken Land, Stéphanie Barbey et Luc Peter, en abordant la délicate question de l’immigration illégale à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, sans jamais montrer un visage d’immigrants. Mais c’est finalement la route qu’il fallait prendre pour bien révéler les effets néfastes d’un mur — celui que Donald Trump n’a cessé depuis quatre ans de promettre d’allonger — sur la vie des gens forcés d’y vivre d’un côté.
Entre témoignages et paysages arides, ce documentaire laisse tranquillement la tension, la paranoïa et la peur se raconter. Cette angoisse nourrie par un ennemi invisible dont la menace est amplifiée par l’incapacité désormais de voir et d’entrer en contact avec son voisin, avec l’autre. « Ce n’est pas une guerre de frontières, c’est une guerre contre nous », dira une femme rencontrée par les documentaristes dans ce sud de l’Arizona. Au final, cet objet cinématographique fait émerger une autre rupture dans ce pays : celle entre la compassion et l’entraide et des politiciens avides de boucs-émissaires pour se maintenir au pouvoir, en divisant pour régner. (PAS SÛRE DE LA FIN... À RETRAVAILLER)
Fabien Deglise
Journalist at Le Devoir
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