During the colonial era, Gaspar Yanga was kidnapped from the African coast, brought to Mexico, and enslaved. Though forced to work on the master's plantation, he never stopped dreaming of freedom. Based on historical facts and using shadow theatre with hand-drawn animation, _Nyanga_ pays tribute to the resistance against the chains of colonialism.
Director | Medhin Tewolde Serrano |
Actor | Sylvie Lapointe |
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Un contraste saisissant traverse ce film : d’un côté, la légèreté presque enfantine d’une animation en ombres chinoises d’une simplicité déconcertante; de l’autre, la lourdeur des propos, porteurs d’une mémoire douloureuse — celle de l’esclavage.
L’Histoire résonne encore cruellement avec notre présent : les 12 millions d’Africain·e·s déporté·e·s trouvent aujourd’hui un écho troublant dans les 12 millions de personnes en irrégulière aux États-Unis, piégées dans un système qui les invisibilise et les fragilise toujours davantage. Certaines personnes migrantes, tout comme les esclaves autrefois, sont arrachées à leur terre, d’autres sont forcées de partir à la recherche d’un monde meilleur — un monde qui, souvent, n’existe nulle part.
La réalisatrice choisit de braquer son récit sur les histoires de résistance, sur celles et ceux qui ont fui, qui ont fait le choix du marronnage. En 2001, j’ai accompagné le cinéaste André Gladu en Louisiane, comme assistante, lors du tournage de Marron, un film qui retraçait ces mêmes récits d’échappé·e·s, de vies arrachées à un système d’oppression sans nom, dans les profondeurs des bayous.
Nyanga, maintes fois primé, existe pour que nous n’oubliions pas. Ce film est un hommage à ces évadé·e·s, et à toutes celles et ceux qui, aujourd’hui encore, cherchent à s’affranchir.
Sylvie Lapointe
Filmmaker
Un contraste saisissant traverse ce film : d’un côté, la légèreté presque enfantine d’une animation en ombres chinoises d’une simplicité déconcertante; de l’autre, la lourdeur des propos, porteurs d’une mémoire douloureuse — celle de l’esclavage.
L’Histoire résonne encore cruellement avec notre présent : les 12 millions d’Africain·e·s déporté·e·s trouvent aujourd’hui un écho troublant dans les 12 millions de personnes en irrégulière aux États-Unis, piégées dans un système qui les invisibilise et les fragilise toujours davantage. Certaines personnes migrantes, tout comme les esclaves autrefois, sont arrachées à leur terre, d’autres sont forcées de partir à la recherche d’un monde meilleur — un monde qui, souvent, n’existe nulle part.
La réalisatrice choisit de braquer son récit sur les histoires de résistance, sur celles et ceux qui ont fui, qui ont fait le choix du marronnage. En 2001, j’ai accompagné le cinéaste André Gladu en Louisiane, comme assistante, lors du tournage de Marron, un film qui retraçait ces mêmes récits d’échappé·e·s, de vies arrachées à un système d’oppression sans nom, dans les profondeurs des bayous.
Nyanga, maintes fois primé, existe pour que nous n’oubliions pas. Ce film est un hommage à ces évadé·e·s, et à toutes celles et ceux qui, aujourd’hui encore, cherchent à s’affranchir.
Sylvie Lapointe
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