Ce film est une exploration intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles. Les déambulations des personnages nous mènent à l’intérieur de lieux quotidiens (salle de sport, hall d’immeuble, parking d’un centre commercial, appartement squatté) où nous traquerons la mise en scène de leur virilité, tandis qu’en off, des récits intimes dévoilent sans fard la part insoupçonnée de leurs histoires et de leurs personnalités.
Director | Alice Diop |
Share on |
« Au cours d’un atelier sur le thème de l’amour, j’ai rencontré quatre jeunes hommes tous originaires de Seine Saint-Denis. J’ai enregistré nos conversations. J’ai eu envie de faire de ces voix un film. »
Il y a les confessions de Régis, Rachid, Patrick et Anis. Il y a la voix d’Alice Diop, qui questionne, interroge, écoute. Il y a les corps de jeunes hommes qu’elle a filmés, des jeunes qui traînent devant chez elle, et dont elle a voulu suivre les errances. Et en filigrane, il y a la question de la parole.
Alors qu’on se questionne sur la légitimité de certaines postures artistiques - comment parler de situations avec lesquelles nous entretenons un rapport de pouvoir inéquitable - Alice Diop nous ramène à l’essentiel. Comment parler quand la langue nous fourche et que les mots nous échappent? Comment parler de l’amour, ce concept de « Blanc », quand nos parents n’ont pas pu le montrer? Comment connaître la tendresse quand la langue des copains nous interdit de la nommer? Avec la pudeur de celle qui connaît l’étendue des blessures, Alice Diop nous donne accès à une intimité rare et ouvre une zone de parole salvatrice.
Naomie Décarie-Daigneault
Tënk's Artistic Director
« Au cours d’un atelier sur le thème de l’amour, j’ai rencontré quatre jeunes hommes tous originaires de Seine Saint-Denis. J’ai enregistré nos conversations. J’ai eu envie de faire de ces voix un film. »
Il y a les confessions de Régis, Rachid, Patrick et Anis. Il y a la voix d’Alice Diop, qui questionne, interroge, écoute. Il y a les corps de jeunes hommes qu’elle a filmés, des jeunes qui traînent devant chez elle, et dont elle a voulu suivre les errances. Et en filigrane, il y a la question de la parole.
Alors qu’on se questionne sur la légitimité de certaines postures artistiques - comment parler de situations avec lesquelles nous entretenons un rapport de pouvoir inéquitable - Alice Diop nous ramène à l’essentiel. Comment parler quand la langue nous fourche et que les mots nous échappent? Comment parler de l’amour, ce concept de « Blanc », quand nos parents n’ont pas pu le montrer? Comment connaître la tendresse quand la langue des copains nous interdit de la nommer? Avec la pudeur de celle qui connaît l’étendue des blessures, Alice Diop nous donne accès à une intimité rare et ouvre une zone de parole salvatrice.
Naomie Décarie-Daigneault
Tënk's Artistic Director
FR-Vers la tendresse
EN-Vers la tendresse