Les femmes du collectif vidéo Arnait reconstituent une activité traditionnelle : l'utilisation du _qulliq_, lampe à huile de phoque, autrefois seule source de lumière et de chaleur.
Réalisateur | Collectif Arnait |
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L’usage multiséculaire du qulliq (ou lampe à huile) fait de cet objet un véritable allié de la communauté inuite. Chargé de sens, on retrouve les traces de son existence dans leurs récits religieux.
La lampe est ainsi traditionnellement une offrande de l’homme envers sa femme, comme un symbole de défense pour la famille. Toutefois, sa préparation rencontre très vite une assignation genrée. La femme tasse, tâtonne et creuse dans cet igloo afin de perpétuer l’équilibre de la flamme. Par extension, elle protège le foyer et donc, la vie.
Coton arctique (suputi), mèches, marteau, bâtons, graisses de phoque… C’est toute une architecture qui se construit, cadencée par les chants inuits. Ce rythme ponctué de gestes millimétrés vient ici renforcer l’utilisation ritualisée du qulliq. Grâce à cette dernière, on se garantit la lumière, des vêtements chauds et secs, de la viande et du thé !
On se rappellerait presque, dans un autre registre (et région), le haïku de Bashō :
« Ce soir, j’ôterai
la gelée sur le toit
en allumant un feu »
Rémi Journet
Assistant éditorial de Tënk
L’usage multiséculaire du qulliq (ou lampe à huile) fait de cet objet un véritable allié de la communauté inuite. Chargé de sens, on retrouve les traces de son existence dans leurs récits religieux.
La lampe est ainsi traditionnellement une offrande de l’homme envers sa femme, comme un symbole de défense pour la famille. Toutefois, sa préparation rencontre très vite une assignation genrée. La femme tasse, tâtonne et creuse dans cet igloo afin de perpétuer l’équilibre de la flamme. Par extension, elle protège le foyer et donc, la vie.
Coton arctique (suputi), mèches, marteau, bâtons, graisses de phoque… C’est toute une architecture qui se construit, cadencée par les chants inuits. Ce rythme ponctué de gestes millimétrés vient ici renforcer l’utilisation ritualisée du qulliq. Grâce à cette dernière, on se garantit la lumière, des vêtements chauds et secs, de la viande et du thé !
On se rappellerait presque, dans un autre registre (et région), le haïku de Bashō :
« Ce soir, j’ôterai
la gelée sur le toit
en allumant un feu »
Rémi Journet
Assistant éditorial de Tënk
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