Solomon Tapatsiaq Uyarasuk était un jeune acrobate, musicien et poète amateur inuit. Une belle âme torturée par le destin de son peuple et disparue trop tôt, à laquelle ce documentaire rend un vibrant hommage. Célébrant d’abord la vie de ce jeune homme charismatique dont la mort soudaine dans une cellule de la Gendarmerie royale du Canada demeure suspecte, les cinéastes mènent leur enquête. Le film cherche alors à retracer les sources et les conséquences de ce drame au sein de la petite communauté de l’Arctique. Le mal-être, les problèmes sociaux mais aussi l’incroyable résilience des Inuits sont ainsi mis en lumière dans ce combat indispensable contre le déni et l’oubli. Pour que Sol ne soit pas mort en vain.
Réalisateurs | Susan Avingaq, Marie-Hélène Cousineau |
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À la fois film-enquête et film-hommage, Sol se révèle également un espace de prise de parole nécessaire pour la communauté d’Igloolik suite au décès tragique de Solomon, jeune artiste inuit mort à 26 ans dans des circonstances troubles.
Une arrestation qui dérape. Une détention qui mène au décès. L’impossibilité pour la famille de voir le corps. Les questions fusent et se heurtent au silence indifférent des autorités. Chacun.e cherche à comprendre, car dans cette petite communauté un suicide fait souvent écho à un autre, ravivant la douleur et les traumas du passé. Comment avancer et s’autoriser à penser au futur quand ces événements bouleversants ramènent continuellement aux regrets, à la perte et au sentiment d’impuissance?
Les réponses finissent par arriver, tardivement. Plus de deux ans après la nuit fatidique, on confirme un suicide. Le doute persiste, la confiance est brisée… On finit par accepter le fait qu’on ne saura jamais réellement. Mais comme le souligne avec émotion le rappeur et protagoniste du film Brian Tagalik : « Nous ne perdons pas les gens à cause du suicide, nous les perdons à cause des pensionnats, de l’assimilation; parce qu’ils ne savent plus qui ils sont ni ce qu’ils veulent devenir. »
Un film poignant qui alterne habilement entre la célébration de la vie de cet esprit libre et la dénonciation sans appel des circonstances de sa disparition.
Jason Burnham
Coordonnateur de programmation de Tënk
À la fois film-enquête et film-hommage, Sol se révèle également un espace de prise de parole nécessaire pour la communauté d’Igloolik suite au décès tragique de Solomon, jeune artiste inuit mort à 26 ans dans des circonstances troubles.
Une arrestation qui dérape. Une détention qui mène au décès. L’impossibilité pour la famille de voir le corps. Les questions fusent et se heurtent au silence indifférent des autorités. Chacun.e cherche à comprendre, car dans cette petite communauté un suicide fait souvent écho à un autre, ravivant la douleur et les traumas du passé. Comment avancer et s’autoriser à penser au futur quand ces événements bouleversants ramènent continuellement aux regrets, à la perte et au sentiment d’impuissance?
Les réponses finissent par arriver, tardivement. Plus de deux ans après la nuit fatidique, on confirme un suicide. Le doute persiste, la confiance est brisée… On finit par accepter le fait qu’on ne saura jamais réellement. Mais comme le souligne avec émotion le rappeur et protagoniste du film Brian Tagalik : « Nous ne perdons pas les gens à cause du suicide, nous les perdons à cause des pensionnats, de l’assimilation; parce qu’ils ne savent plus qui ils sont ni ce qu’ils veulent devenir. »
Un film poignant qui alterne habilement entre la célébration de la vie de cet esprit libre et la dénonciation sans appel des circonstances de sa disparition.
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