L’ennui se faufile partout. Au travail, dans les embouteillages, dans les musées, dans les cages d’escalier et les salles de classe, dans ma chambre. Il est un espace en friche d'où peut naître une imagination rayonnante. Pourtant, je fais tout pour le fuir et il est mis à mal par les politiques anti zones blanches. À travers la parole d’enfants, d'adultes, ami·e·s et inconnu·e·s, _Temps mort_ est une promenade les yeux fermés dans les dédales du désœuvrement. Peut-on jamais apprendre à s’ennuyer?
Réalisateur | Guisane Humeau |
Acteur | Jenny Cartwright |
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Je dis souvent, quand il est question du documentaire sonore, que l’un des aspects que je préfère de cette façon de raconter c’est qu’elle permet d’apprendre – ou de réapprendre, puisque cela s’oublie – la lenteur. D’éteindre les écrans. De rêver nos propres images plutôt que d’absorber celles des autres.
Avec Temps mort, Guisane Humeau pointe son micro sur l’ennui. Pendant l’incarcération, la maladie, ces moments de l’enfance où les adultes décident pour nous. Sur celui qui nous envahit le vendredi soir dans une ville où l’on ne connaît personne. Sur ces périodes où l’on tend à se saisir de nos téléphones, rapidement, pour meubler ce temps qui n’avance pas... et dont on dit paradoxalement toujours manquer.
« Enfant, je pensais que quand je m’ennuyais, je vivais plus longtemps. Je le pense encore. » entend-on dès les premières minutes.
À travers une errance sonore oscillant entre le documentaire et la fiction, Temps mort nous invite à embrasser le territoire des possibles qui vient avec le désœuvrement, et à décoloniser ce temps que le néolibéralisme et les GAFAM nous poussent à rendre productif à tout prix.
À écouter au casque – en ne faisant rien d’autre, évidemment.
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
Je dis souvent, quand il est question du documentaire sonore, que l’un des aspects que je préfère de cette façon de raconter c’est qu’elle permet d’apprendre – ou de réapprendre, puisque cela s’oublie – la lenteur. D’éteindre les écrans. De rêver nos propres images plutôt que d’absorber celles des autres.
Avec Temps mort, Guisane Humeau pointe son micro sur l’ennui. Pendant l’incarcération, la maladie, ces moments de l’enfance où les adultes décident pour nous. Sur celui qui nous envahit le vendredi soir dans une ville où l’on ne connaît personne. Sur ces périodes où l’on tend à se saisir de nos téléphones, rapidement, pour meubler ce temps qui n’avance pas... et dont on dit paradoxalement toujours manquer.
« Enfant, je pensais que quand je m’ennuyais, je vivais plus longtemps. Je le pense encore. » entend-on dès les premières minutes.
À travers une errance sonore oscillant entre le documentaire et la fiction, Temps mort nous invite à embrasser le territoire des possibles qui vient avec le désœuvrement, et à décoloniser ce temps que le néolibéralisme et les GAFAM nous poussent à rendre productif à tout prix.
À écouter au casque – en ne faisant rien d’autre, évidemment.
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
Français