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Dans le regard d'une bête


Image de couverture Dans le regard d'une bête

La cinéaste Dominique Loreau est allée à la rencontre de personnes et d’animaux qui se côtoient. Dans des élevages, sur le terrain d’une éthologue, dans des abattoirs, dans des zoos et des musées, dans une ville, dans une salle de répétition de danse, lors d’une performance d’un acteur se transformant en animal... Elle filme les regards des animaux sur les humains et ceux des humains sur les animaux. Puis elle filme les regards, parfois furtifs, des animaux sur elle. Des regards qui ouvrent sur d’autres mondes, énigmatiques, qui prouvent que la frontière qui nous sépare est bien perméable…


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Réalisateurs

Dominique LoreauDominique Loreau

Acteur

Emmanuel Bernier

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Cela fait maintenant plusieurs années que je m’intéresse à une espèce d’oiseau en particulier, le Petit-duc maculé. Ce hibou, le plus petit du Québec, est une espèce nocturne au camouflage efficace, ce qui rend son observation plutôt difficile, faisant de lui un être secret. Parfaitement caché dans des cavités d’arbres, c’est bien plus souvent lui qui vous regarde que l’inverse. Et lorsque cela se produit, un miracle supplémentaire, parfois, survient : de ses yeux, grands et profonds, semblables à ceux d’un chat, il daigne parfois vous renvoyer votre regard. J’allais presque écrire… vous renvoyer à votre condition humaine, mais ce n’est pas tout à fait cela. Ce qui se produit, c’est le miracle venant de l’émotion surgissante, celle des égards envers l’Autre. Cela peut paraître peu, mais en regard du sort qu’Homo sapiens réserve au Vivant, voire à sa propre espèce, c’est colossal.

Et c’est ce même projet auquel s’attèle ici Dominique Loreau : par une multiplicité de visions, à la fois ludiques (l’imitateur de vaches), indélébiles (la vache ou le cochon dans le couloir de la mort) ou tendres (l’éleveur qui parle à son taureau), sa caméra réussit à ne jamais quitter des yeux l’émotion qui fonde le respect entre les espèces. Car c’est bien là le sens étymologique du mot respect : « tenir et rendre le regard, regarder en retour », comme l’explique la philosophe des sciences Vinciane Despret, à qui Loreau dédie son film.

Cette oeuvre arrive donc à décentrer cette question philosophique fatiguée des différences, cela grâce aux égards, à l'émerveillement et à l'amour. Frontalement, voire de biais, comme cette corneille qui, par des coups d’oeil furtifs, apprend à ces danseuses les règles de la courtoisie aviaire. Comme pour mon hibou, il faut le voir pour le croire...

 

 

 

 

Emmanuel Bernier
Responsable des acquisitions chez Tënk
et drôle d'oiseau

 

 


  • Français

    Français

    1h13

    Langue : Français
  • Année 2011
  • Pays Belgique
  • Durée 73
  • Producteur Cobra films
  • Langue Français, Anglais, Néerlandais
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Des humains regardent des animaux, des animaux regardent des humains : y a-t-il une frontière entre nos mondes?

Cela fait maintenant plusieurs années que je m’intéresse à une espèce d’oiseau en particulier, le Petit-duc maculé. Ce hibou, le plus petit du Québec, est une espèce nocturne au camouflage efficace, ce qui rend son observation plutôt difficile, faisant de lui un être secret. Parfaitement caché dans des cavités d’arbres, c’est bien plus souvent lui qui vous regarde que l’inverse. Et lorsque cela se produit, un miracle supplémentaire, parfois, survient : de ses yeux, grands et profonds, semblables à ceux d’un chat, il daigne parfois vous renvoyer votre regard. J’allais presque écrire… vous renvoyer à votre condition humaine, mais ce n’est pas tout à fait cela. Ce qui se produit, c’est le miracle venant de l’émotion surgissante, celle des égards envers l’Autre. Cela peut paraître peu, mais en regard du sort qu’Homo sapiens réserve au Vivant, voire à sa propre espèce, c’est colossal.

Et c’est ce même projet auquel s’attèle ici Dominique Loreau : par une multiplicité de visions, à la fois ludiques (l’imitateur de vaches), indélébiles (la vache ou le cochon dans le couloir de la mort) ou tendres (l’éleveur qui parle à son taureau), sa caméra réussit à ne jamais quitter des yeux l’émotion qui fonde le respect entre les espèces. Car c’est bien là le sens étymologique du mot respect : « tenir et rendre le regard, regarder en retour », comme l’explique la philosophe des sciences Vinciane Despret, à qui Loreau dédie son film.

Cette oeuvre arrive donc à décentrer cette question philosophique fatiguée des différences, cela grâce aux égards, à l'émerveillement et à l'amour. Frontalement, voire de biais, comme cette corneille qui, par des coups d’oeil furtifs, apprend à ces danseuses les règles de la courtoisie aviaire. Comme pour mon hibou, il faut le voir pour le croire...

 

 

 

 

Emmanuel Bernier
Responsable des acquisitions chez Tënk
et drôle d'oiseau

 

 


  • Français

    Français


    Durée : 1h13
    Langue : Français
    1h13
  • Année 2011
  • Pays Belgique
  • Durée 73
  • Producteur Cobra films
  • Langue Français, Anglais, Néerlandais
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Des humains regardent des animaux, des animaux regardent des humains : y a-t-il une frontière entre nos mondes?

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