À 17 ans, Lucie apprend qu’elle est née avec le MRKH. Ce « syndrome congénital » touche au sexe, et, par ricochet, à la sexualité et à l’identité. Cette découverte l’atteint profondément et chamboule ses préconceptions. Elle pose par écrit ses questionnements et réflexions au fil des années. À 46 ans, depuis Bruxelles où elle vit désormais, elle fait le bilan de son périple entre les tempêtes intérieures traversées et les périodes d’accalmies. Jusqu’à quel point transformer son corps pour correspondre aux attentes des autres? La nature est-elle injuste ou est-ce notre société qui ne tolère pas assez les différences? Cette création sonore est son *coming-out* intersexe.
Réalisateur | Lucie Robet |
Acteur | Jenny Cartwright |
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« Internet n’existait pas, je me croyais seule au monde à avoir ça. J’avais peur qu’on ait pitié de moi, qu’on me prenne pour un monstre. Alors j’ai gardé ça pour moi. » Des années plus tard, Lucie Robet prend contact avec une association de gens qui, comme elle, sont nés avec le MRKH, et comprend finalement que les personnes intersexes sont « aussi nombreuses que celles aux cheveux roux ou que les gens aux yeux verts ».
À travers les mots de son père, de sa mère et ceux soigneusement consignés dans ses cahiers depuis l’adolescence, elle expose la traversée qui la mènera à ce *coming out* qui questionne l’identité de genre, les normes définies par la société que l’on finit tôt ou tard par s’imposer soi-même et la honte de ne pas y correspondre. Elle raconte les traitements hormonaux et la « féminité artificielle » qu’ils entretiennent, les corridors froids et les dédales de la médecine: « Je me souviens du murmure de ces médecins qui m’examinaient sans me parler »
Cet important documentaire, c’est la célébration d’une acception de soi, un bilan serein des épreuves franchies et, surtout, un appel puissant à se libérer des carcans qui étouffent inutilement.
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
« Internet n’existait pas, je me croyais seule au monde à avoir ça. J’avais peur qu’on ait pitié de moi, qu’on me prenne pour un monstre. Alors j’ai gardé ça pour moi. » Des années plus tard, Lucie Robet prend contact avec une association de gens qui, comme elle, sont nés avec le MRKH, et comprend finalement que les personnes intersexes sont « aussi nombreuses que celles aux cheveux roux ou que les gens aux yeux verts ».
À travers les mots de son père, de sa mère et ceux soigneusement consignés dans ses cahiers depuis l’adolescence, elle expose la traversée qui la mènera à ce *coming out* qui questionne l’identité de genre, les normes définies par la société que l’on finit tôt ou tard par s’imposer soi-même et la honte de ne pas y correspondre. Elle raconte les traitements hormonaux et la « féminité artificielle » qu’ils entretiennent, les corridors froids et les dédales de la médecine: « Je me souviens du murmure de ces médecins qui m’examinaient sans me parler »
Cet important documentaire, c’est la célébration d’une acception de soi, un bilan serein des épreuves franchies et, surtout, un appel puissant à se libérer des carcans qui étouffent inutilement.
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio