L'ambition des Fils, religieux d'un nouveau genre, était de sortir des presbytères pour rencontrer le « vrai monde », et même travailler en usine aux côtés d'une population pauvre et laissée pour compte. À l'encontre du pouvoir clérical, ils ont investi avec une proximité remarquable un quartier défavorisé et donné une voix à ses habitant.e.s. Ils se sont aussi retrouvés au coeur des luttes politiques de l'époque alors que, paradoxalement, la religion perdait du galon. À travers de multiples témoignages, photographies et images fascinantes d'un Montréal depuis longtemps disparu, _Les fils_ brosse une peinture positive d'un engagement humaniste, loin de tout embrigadement.
Réalisateur | Manon Cousin |
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La théologie de la libération est un mouvement international prenant racine dans les luttes révolutionnaires en Amérique latine. Revendicateur, empreint d’humilité, d’indignation et de solidarité… Une relecture de la Bible au profit des plus démuni.e.s, il étonne.
Ici, les luttes ouvrières et politiques surgissent là où on ne s’y attend pas, dans le sillon de l‘église. Non sans ironie, ces prêtres-ouvriers, les « Fils », se rapprochent d’un cadre d’analyse marxiste – matérialisme historique et luttes des classes – alors que Marx lui-même avait décrété la religion comme l’opium du peuple, son aliénation…
Dans la morosité et la dépolitisation ambiantes, ce mouvement a de quoi embêter notre complaisance collective face à notre position et notre engagement dans le monde que l’on habite. Portrait d’une communauté religieuse atypique, champ gauche au sein d’une institution souillée par le pouvoir. Un engagement complet, sans compromis, dépourvu de complaisance, au plus près de la lutte : ces prêtres impressionnent. Mouvement ouvrier, syndical, communautaire : l’histoire inspirante d'un quartier montréalais populaire – « la Pointe » – qui se découvre et de la résilience de ses habitant.e.s qui comprennent que leur dignité et leur force résident dans l’action collective.
Un film qui nous rappelle qu’on gagne à être solidaire, à s’inscrire dans et pour une collectivité.
Florence Lamothe
Co-directrice de Tënk
La théologie de la libération est un mouvement international prenant racine dans les luttes révolutionnaires en Amérique latine. Revendicateur, empreint d’humilité, d’indignation et de solidarité… Une relecture de la Bible au profit des plus démuni.e.s, il étonne.
Ici, les luttes ouvrières et politiques surgissent là où on ne s’y attend pas, dans le sillon de l‘église. Non sans ironie, ces prêtres-ouvriers, les « Fils », se rapprochent d’un cadre d’analyse marxiste – matérialisme historique et luttes des classes – alors que Marx lui-même avait décrété la religion comme l’opium du peuple, son aliénation…
Dans la morosité et la dépolitisation ambiantes, ce mouvement a de quoi embêter notre complaisance collective face à notre position et notre engagement dans le monde que l’on habite. Portrait d’une communauté religieuse atypique, champ gauche au sein d’une institution souillée par le pouvoir. Un engagement complet, sans compromis, dépourvu de complaisance, au plus près de la lutte : ces prêtres impressionnent. Mouvement ouvrier, syndical, communautaire : l’histoire inspirante d'un quartier montréalais populaire – « la Pointe » – qui se découvre et de la résilience de ses habitant.e.s qui comprennent que leur dignité et leur force résident dans l’action collective.
Un film qui nous rappelle qu’on gagne à être solidaire, à s’inscrire dans et pour une collectivité.
Florence Lamothe
Co-directrice de Tënk
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