Le récit autobiographique du fils de deux immigrés grecs vivants au Canada. Guidé par sa recherche du bonheur, le cinéaste Tony Asimakopoulos pose un regard attendri sur sa relation compliquée, parfois douloureuse, avec ses parents vieillissants, et sur les schémas de dysfonctionnement qu’il partage avec eux. C’est un film sur la confiance, le désespoir, le renouveau, et toutes les façons d’aimer sa famille.
Réalisateur | Tony Asimakopoulos |
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Dans cette œuvre autobiographique, Tony Asimakopoulos nous donne accès au territoire le plus intime qui soit, celui de la famille. Surmontant des années difficiles de dépendance, il explore l’abysse des liens parfois oppressants qui nous lient à elle. Avec une caméra toute en intimité, à la limite de l’intrusion, et à travers un montage nourrit par des extraits de sa cinématographie étudiante, Tony scrute ses sujets avec un sens aiguisé de l’autocritique. Sa mère, inquiète et dévorante qui cherche à apaiser chaque problème par des repas copieux, son père, réservé et blessé par la souffrance de son fils. Puis la relation au pays, à la Grèce laissée derrière, avec ses souvenirs parfois douloureux, mais dont on n’oublie jamais l’odeur de la mer, et le ciel infini. Et l’amour, cette avenue salvatrice qui permet de s’accrocher, et de sortir du couffin, au péril d’une fiancée lumineuse qui se voit plongée dans un noyau familial aussi étouffant et dysfonctionnel, que rempli d’un amour inépuisable. Par sa persévérance parfois intrusive à filmer sur une longue période, Tony nous révèle de manière bouleversante, avec ce film qui s’immisce comme une tentative de réconciliation et d’absolution, le chemin sinueux, complexe et intriqué qu’est la vie familiale.
Témoignant de ces petits espaces d’usure qui peuvent amenuiser le plus fort des amours, Le fils béni réveille en nous le sentiment qu’il est peut-être impossible de se défaire complètement de cette filiation qui s’inscrit au plus profond de nous, pour le meilleur et pour le pire.
Nadine Gomez
Cinéaste
Dans cette œuvre autobiographique, Tony Asimakopoulos nous donne accès au territoire le plus intime qui soit, celui de la famille. Surmontant des années difficiles de dépendance, il explore l’abysse des liens parfois oppressants qui nous lient à elle. Avec une caméra toute en intimité, à la limite de l’intrusion, et à travers un montage nourrit par des extraits de sa cinématographie étudiante, Tony scrute ses sujets avec un sens aiguisé de l’autocritique. Sa mère, inquiète et dévorante qui cherche à apaiser chaque problème par des repas copieux, son père, réservé et blessé par la souffrance de son fils. Puis la relation au pays, à la Grèce laissée derrière, avec ses souvenirs parfois douloureux, mais dont on n’oublie jamais l’odeur de la mer, et le ciel infini. Et l’amour, cette avenue salvatrice qui permet de s’accrocher, et de sortir du couffin, au péril d’une fiancée lumineuse qui se voit plongée dans un noyau familial aussi étouffant et dysfonctionnel, que rempli d’un amour inépuisable. Par sa persévérance parfois intrusive à filmer sur une longue période, Tony nous révèle de manière bouleversante, avec ce film qui s’immisce comme une tentative de réconciliation et d’absolution, le chemin sinueux, complexe et intriqué qu’est la vie familiale.
Témoignant de ces petits espaces d’usure qui peuvent amenuiser le plus fort des amours, Le fils béni réveille en nous le sentiment qu’il est peut-être impossible de se défaire complètement de cette filiation qui s’inscrit au plus profond de nous, pour le meilleur et pour le pire.
Nadine Gomez
Cinéaste
FR- Le fils béni
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