À 67 ans, Lloyd offre à Brian Cassidy et Melanie Shatzky un aperçu de sa vie en marge de la société. Entre réalité et poésie, le film dévoile sa douceur et sa solitude existentielle marquée par un passé troublé.
Réalisateur | Brian M. Cassidy & Melanie Shatzky |
Acteurs | L'équipe de Tënk, L'équipe de Tënk |
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Remarquables, car ils sont à la fois des cinéastes de la marge et de la proximité, Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky signent des œuvres documentaires provocantes, qui mènent où le regard commun n’oserait aller : vers la pauvreté, la maladie ou la mort. Leur plus récent film, une production de l’ONF qui nous ramène aux beaux jours, braves et fonceurs, de l’institution, trace les contours de Lloyd, un homme en situation d’itinérance qui survit au cœur de la décrépitude urbaine. Aux abords d’une autoroute sillonnée par des monstres d’acier insensibles, aux pourtours d’une ville qui en vient à représenter à la fois l’indifférence et la liberté absolue, Lloyd trace son chemin de survivance. Atteint de schizophrénie, il s’ouvre progressivement à la démarche frontale des cinéastes, qui conçoivent avec lui un portrait où peuvent également se déployer les rêves les plus intimes. À l’avant-garde du cinéma documentaire, Cassidy et Shatzky dévoilent ainsi une évolution nette dans leur démarche à mi-chemin entre les fictions que permettent la photographie et l’observation directe : le reflet, non pas d’un homme précaire, mais bien dans son for intérieur, vif et libre.
Ariel Esteban Cayer
Programmateur
Semaine de la critique de Montréal
Remarquables, car ils sont à la fois des cinéastes de la marge et de la proximité, Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky signent des œuvres documentaires provocantes, qui mènent où le regard commun n’oserait aller : vers la pauvreté, la maladie ou la mort. Leur plus récent film, une production de l’ONF qui nous ramène aux beaux jours, braves et fonceurs, de l’institution, trace les contours de Lloyd, un homme en situation d’itinérance qui survit au cœur de la décrépitude urbaine. Aux abords d’une autoroute sillonnée par des monstres d’acier insensibles, aux pourtours d’une ville qui en vient à représenter à la fois l’indifférence et la liberté absolue, Lloyd trace son chemin de survivance. Atteint de schizophrénie, il s’ouvre progressivement à la démarche frontale des cinéastes, qui conçoivent avec lui un portrait où peuvent également se déployer les rêves les plus intimes. À l’avant-garde du cinéma documentaire, Cassidy et Shatzky dévoilent ainsi une évolution nette dans leur démarche à mi-chemin entre les fictions que permettent la photographie et l’observation directe : le reflet, non pas d’un homme précaire, mais bien dans son for intérieur, vif et libre.
Ariel Esteban Cayer
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