Par une chaude journée d'été, une bande de garçons de la banlieue de Rome jouent et rient dans une des nombreuses rivières qui entourent la ville. La caméra les scrute, les approche, révèle les gestes et les regards, et les enveloppe d'une sorte de danse visuelle, tandis que les mots du commentaire - confié à la sensibilité poétique de Pier Paolo Pasolini - racontent les histoires, les désirs, les rêves, l’avenir.
Réalisateur | Cecilia Mangini |
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L'adieu nostalgique au monde enchanté des *marrane* (fossés, marécages), lieux magiques pour les jeunes habitants des périphéries romaines. Un des chefs-d'œuvre du cinéma documentaire italien, accompagné par le texte poignant de Pier Paolo Pasolini, écrit en romanesco, le dialecte de Rome.
Le film commence par un cri, un appel.
C’est la deuxième rencontre de Cecilia Mangini avec les garçons des banlieues romaines, l'été, dans l’eau sale des étangs près du quartier Settecamini (à l’époque, c’était un peu comme le bout du monde) et au milieu des broussailles, des décharges, des cailloux. En évoquant les exploits d'une bande de gamins inarrêtables, entre rossées, petits larcins et chahut, la caméra suit les visages, les rituels, les mouvements et l’espièglerie de ceux qui seront les futurs *ragazzi di vita*.
Cette réalité est déjà révolue. C'est désormais le souvenir de l'un des irréductibles protagonistes de cette bande, des anti-héros qui s'affirment dans la liberté du jeu, dans le soulagement de la violence, dans le défi lancé à la loi, dans la moquerie qui s’adresse à nous, les extraterrestres, les spectateurs qui ne pourront jamais les comprendre ni les accueillir.
C'est un film tourné sous forme de poème, mis en musique par Egisto Macchi au rythme des plongées dans le marécage, et du commentaire de Pasolini, écrit à la première personne.
Paolo Pisanelli
Cinéaste et collaborateur de Cecilia Mangini
L'adieu nostalgique au monde enchanté des *marrane* (fossés, marécages), lieux magiques pour les jeunes habitants des périphéries romaines. Un des chefs-d'œuvre du cinéma documentaire italien, accompagné par le texte poignant de Pier Paolo Pasolini, écrit en romanesco, le dialecte de Rome.
Le film commence par un cri, un appel.
C’est la deuxième rencontre de Cecilia Mangini avec les garçons des banlieues romaines, l'été, dans l’eau sale des étangs près du quartier Settecamini (à l’époque, c’était un peu comme le bout du monde) et au milieu des broussailles, des décharges, des cailloux. En évoquant les exploits d'une bande de gamins inarrêtables, entre rossées, petits larcins et chahut, la caméra suit les visages, les rituels, les mouvements et l’espièglerie de ceux qui seront les futurs *ragazzi di vita*.
Cette réalité est déjà révolue. C'est désormais le souvenir de l'un des irréductibles protagonistes de cette bande, des anti-héros qui s'affirment dans la liberté du jeu, dans le soulagement de la violence, dans le défi lancé à la loi, dans la moquerie qui s’adresse à nous, les extraterrestres, les spectateurs qui ne pourront jamais les comprendre ni les accueillir.
C'est un film tourné sous forme de poème, mis en musique par Egisto Macchi au rythme des plongées dans le marécage, et du commentaire de Pasolini, écrit à la première personne.
Paolo Pisanelli
Cinéaste et collaborateur de Cecilia Mangini