Benjamine d’une famille de 17 enfants, la cinéaste nous offre avec son film, un portrait choral de sa famille en 17 bobines Super 8. À travers des films originaux et des archives soigneusement agencées, les membres d’une même famille évoquent les événements entourant le décès du frère aîné et livrent leurs croyances sur la vie après la mort, où se trame en parallèle un épisode tout aussi marquant pour la réalisatrice.
Réalisateur | Claudie Lévesque |
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Avec trois types d’images, majoritairement des archives familiales en Super 8, et par un travail appliqué sur le son, nourri par des entrevues de sa fratrie nombreuse, la réalisatrice nous introduit au cœur du drame.
Il a disparu. Certaines voix racontent sa mort. Comme des esquisses d’une existence, d’autres voix évoquent sa vie. Le maillage des silences et des voix trace un contour de ce qu’il a été. Si certains témoignent d’un besoin de transcendance face à la perte ; à travers des monstrations de cadavres de chasses et de machines agricoles, on ressent aussi l’insensibilité. Celle qui brutalise sans avoir la conscience de le faire. Une habitude comme quoi la nature en ferait une coutume cruelle. Fatalité violente, inéluctable.
Puis, sur un autre niveau, c’est elle qui intervient. Elle livre son intimité au compte-goutte, comme une énigme. Elle semble vouloir nous parler d’un autre mystère, avec une autre nuance de gravité.
Deux récits. Ce sont deux cercles qui se recoupent de temps à autre, entre fusion et éloignement, sur deux plans de peine.
Elle le recherche désormais comme autant aura-t-elle voulu le fuir. Une écriture inscrite à l’écran dévoile peu à peu le non résolu, succède au non vu, au non voulu, au sous-entendu.
Fabrice Montal
Critique éreinté et historien de l'impossible
Présenté en collaboration avec
Avec trois types d’images, majoritairement des archives familiales en Super 8, et par un travail appliqué sur le son, nourri par des entrevues de sa fratrie nombreuse, la réalisatrice nous introduit au cœur du drame.
Il a disparu. Certaines voix racontent sa mort. Comme des esquisses d’une existence, d’autres voix évoquent sa vie. Le maillage des silences et des voix trace un contour de ce qu’il a été. Si certains témoignent d’un besoin de transcendance face à la perte ; à travers des monstrations de cadavres de chasses et de machines agricoles, on ressent aussi l’insensibilité. Celle qui brutalise sans avoir la conscience de le faire. Une habitude comme quoi la nature en ferait une coutume cruelle. Fatalité violente, inéluctable.
Puis, sur un autre niveau, c’est elle qui intervient. Elle livre son intimité au compte-goutte, comme une énigme. Elle semble vouloir nous parler d’un autre mystère, avec une autre nuance de gravité.
Deux récits. Ce sont deux cercles qui se recoupent de temps à autre, entre fusion et éloignement, sur deux plans de peine.
Elle le recherche désormais comme autant aura-t-elle voulu le fuir. Une écriture inscrite à l’écran dévoile peu à peu le non résolu, succède au non vu, au non voulu, au sous-entendu.
Fabrice Montal
Critique éreinté et historien de l'impossible
Présenté en collaboration avec
FR- Ma famille en 17 bobines
EN- Ma famille en 17 bobines