Circoncire ou ne pas circoncire? Telle est la question pour la cinéaste et future mère Danae Elon et son conjoint Philippe. Les deux parents, qui souhaitent attendre la naissance pour découvrir le sexe de l'enfant, ne s'entendent pas sur cet aspect. Philippe, lui-même circoncis et juif algérien, explique qu'il s'agit de la norme dans sa culture et aimerait le faire par tradition. Quant à Danae, elle hésite à soumettre un nouveau-né à un rituel qu'elle perçoit comme absurde. Ce documentaire raconte sa quête à la fois humoristique et instructive pour trouver un sens à cette pratique. Afin de trouver réponses à ses questions, Danae rencontre des rabbins, des imams, des médecins, des théologiens, des parents et des hommes circoncis ou non. Le documentaire illustre bien les débats que peut faire naître une telle pratique, profondément ancrée dans plusieurs mythes, coutumes, cultures et religions. Attention: nous vous recommandons fortement d'écouter le film dans sa version originale anglaise si vous avez les compétences linguistiques nécessaires.
Réalisateur | Danae Elon |
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Dans ce film, nous assistons à deux gestations simultanées : celle de la réalisatrice, enceinte de son premier enfant et celle de son troisième long métrage, engendré par la grossesse même. Nous suivons la future mère à travers ses questionnements autour de la circoncision, incertaine du sort qui est réservé à sa progéniture.
Ici, le processus de création de Danae Elon est mis à découvert : toute interrogation peut devenir un motif pour partir à la rencontre d’autrui, caméra à la main, dans une quête qui prend des allures d’investigations, mais sans forcément devoir parvenir à une réponse. Dans la filmographie d’Elon, chaque film s’apparente à un trajet parsemé de détours, et la destination importe peu.
Malgré tous les avis externes que recueille la réalisatrice, c’est bien évidemment avec sa famille qu'un sujet aussi intime est largement discuté. Tout comme dans P.S. Jérusalem, ses proches sont le noyau du film, et le regard qu’elle pose sur eux est d’une immense tendresse.
Campée au milieu du salon, la caméra agit pour Elon comme « une part de son cœur » car comme elle l’explique, faire des documentaires se rapproche plus d’une façon de vivre que d’un métier.
La fin du récit peut assurément laisser perplexe. Il en demeure néanmoins un documentaire empreint d’amour, qui dépasse les frontières de sa propre histoire.
Anouk Vallières
Négociatrice, glaneuse urbaine et cinéphile
Dans ce film, nous assistons à deux gestations simultanées : celle de la réalisatrice, enceinte de son premier enfant et celle de son troisième long métrage, engendré par la grossesse même. Nous suivons la future mère à travers ses questionnements autour de la circoncision, incertaine du sort qui est réservé à sa progéniture.
Ici, le processus de création de Danae Elon est mis à découvert : toute interrogation peut devenir un motif pour partir à la rencontre d’autrui, caméra à la main, dans une quête qui prend des allures d’investigations, mais sans forcément devoir parvenir à une réponse. Dans la filmographie d’Elon, chaque film s’apparente à un trajet parsemé de détours, et la destination importe peu.
Malgré tous les avis externes que recueille la réalisatrice, c’est bien évidemment avec sa famille qu'un sujet aussi intime est largement discuté. Tout comme dans P.S. Jérusalem, ses proches sont le noyau du film, et le regard qu’elle pose sur eux est d’une immense tendresse.
Campée au milieu du salon, la caméra agit pour Elon comme « une part de son cœur » car comme elle l’explique, faire des documentaires se rapproche plus d’une façon de vivre que d’un métier.
La fin du récit peut assurément laisser perplexe. Il en demeure néanmoins un documentaire empreint d’amour, qui dépasse les frontières de sa propre histoire.
Anouk Vallières
Négociatrice, glaneuse urbaine et cinéphile
FR - Et si c'est un garçon
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