Ce film raconte l'histoire intime et délicate de deux sœurs ayant grandi à Jérusalem, Marina et Tatiana, qui vivent maintenant séparées par le choix de Tatiana de devenir religieuse dans un monastère en Grèce. Marina, qui n’a à peine vu ou parlé à sa sœur depuis vingt ans, sent que quelque chose ne va plus. Elle entreprend un voyage pour la voir, pour tenter de retrouver la sœur qu’elle a perdue. Un événement inattendu les mène toutes deux sur un chemin qu’elles n’auraient jamais cru pouvoir entreprendre.
Réalisateur | Danae Elon |
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Un film en sème un autre. La graine de de ce documentaire : une rencontre fortuite lors du tournage de La chambre du Patriarche dans un monastère orthodoxe en Grèce. Danae Elon y fait connaissance avec la religieuse Tatiana et plus tard sa sœur Marina, qui devient une assise centrale du film; cet être subtil, mystérieux, introverti, « digne d’un personnage de fiction ».
Le documentaire dépeint la rencontre entre deux mondes discordants ralliés par un courant d’amour sororal profond qui existe dans l’ombre d’une certitude fatale : les univers des sœurs resteront étrangers l’un à l’autre. Le propos se garde loin du sensationnel et de toute forme de condamnation des choix de Tatiana, sœur Jérusalem. Là, précisément, réside la complexité du projet documentaire et sa finesse : comment pénétrer l’intimité de sœur Jérusalem qui perçoit comme un pécher toute confession à une autre personne que son père spirituel? C’est tâche ardue de percer sa carapace pour rencontrer les vulnérabilités qui la font humaine. À cette relation s’ajoute l’œil discret de la cinéaste, postée en retrait, qu’elle mélange habilement à celui de la caméra. À Marina, cet œil complice donnera les moyens nécessaires pour entreprendre le voyage vers sa sœur.
La fable reste sans morale, seule la trajectoire compte : une construction forte qui honore les questionnements fondamentaux dans toutes leurs nuances et leurs subtilités. Dans la fin ouverte du film réside toute la force de l’œuvre, une ouverture pas simple à avaler néanmoins, qui lui a valu force critiques.
Gabrielle Ouimet
Directrice artistique de Tënk
Un film en sème un autre. La graine de de ce documentaire : une rencontre fortuite lors du tournage de La chambre du Patriarche dans un monastère orthodoxe en Grèce. Danae Elon y fait connaissance avec la religieuse Tatiana et plus tard sa sœur Marina, qui devient une assise centrale du film; cet être subtil, mystérieux, introverti, « digne d’un personnage de fiction ».
Le documentaire dépeint la rencontre entre deux mondes discordants ralliés par un courant d’amour sororal profond qui existe dans l’ombre d’une certitude fatale : les univers des sœurs resteront étrangers l’un à l’autre. Le propos se garde loin du sensationnel et de toute forme de condamnation des choix de Tatiana, sœur Jérusalem. Là, précisément, réside la complexité du projet documentaire et sa finesse : comment pénétrer l’intimité de sœur Jérusalem qui perçoit comme un pécher toute confession à une autre personne que son père spirituel? C’est tâche ardue de percer sa carapace pour rencontrer les vulnérabilités qui la font humaine. À cette relation s’ajoute l’œil discret de la cinéaste, postée en retrait, qu’elle mélange habilement à celui de la caméra. À Marina, cet œil complice donnera les moyens nécessaires pour entreprendre le voyage vers sa sœur.
La fable reste sans morale, seule la trajectoire compte : une construction forte qui honore les questionnements fondamentaux dans toutes leurs nuances et leurs subtilités. Dans la fin ouverte du film réside toute la force de l’œuvre, une ouverture pas simple à avaler néanmoins, qui lui a valu force critiques.
Gabrielle Ouimet
Directrice artistique de Tënk
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