Le film suit les combats de Paúl Jarrín, médiateur local du Río Blanco, dans le nord de l’Équateur, et de Fernando Villavicencio, journaliste d’investigation, contre leur gouvernement qui prive sa population du contrôle des ressources minières nationales en octroyant des contrats aux entrepreneurs chinois. Mark Wiese donne une voix aux habitants pris dans des rouages géopolitiques et victimes de la répression brutale des autorités, sur fond de corruption et d’abus de pouvoir, alors que le pays est aujourd'hui confronté à la dette chinoise la plus importante d'Amérique latine.
Réalisateur | Marc Wiese |
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Combinant adroitement entrevues, informations factuelles, images d'archives et captations aux premières lignes des révoltes populaires, le cinéaste Marc Wiese dresse ici le portrait troublant de la situation en Équateur.
« Nous avons été colonisés… Encore une fois! » déclare à un moment le journaliste d'investigation Fernando Villavicencio, constatant avec désespoir la situation insoutenable créée de toutes pièces par un gouvernement corrompu et opportuniste, ayant livré aux mains de la Chine les plus précieuses ressources naturelles du pays. Dans cette oeuvre alternant entre contemplation et action, la beauté époustouflante des paysages équatoriens contraste avec la violence et la répression subies par les citoyen·ne·s dénonçant les dérives extractivistes qui mettent en péril l’avenir du pays et la santé de la population. Le film pose aussi la question des limites des sacrifices individuels pour une cause, aussi noble soit-elle. Comment se positionner quand le simple fait de revendiquer ses droits est criminalisé par les pouvoirs en place? Partir ou rester? Utiliser la violence ou pas?
Si le film se termine sur une note d’espoir laissant entrevoir un horizon un peu moins sombre pour le pays, il rappelle aussi l’importance des luttes à poursuivre et des désastres à prévenir… Car le cadre juridique en Équateur en fait toujours l'un des endroits les plus attrayants pour les investisseurs miniers étrangers, et pas que pour les Chinois; les entreprises canadiennes y comptent également parmi les plus importants investisseurs.
Jason Burnham
Assistant à la programmation de Tënk
Combinant adroitement entrevues, informations factuelles, images d'archives et captations aux premières lignes des révoltes populaires, le cinéaste Marc Wiese dresse ici le portrait troublant de la situation en Équateur.
« Nous avons été colonisés… Encore une fois! » déclare à un moment le journaliste d'investigation Fernando Villavicencio, constatant avec désespoir la situation insoutenable créée de toutes pièces par un gouvernement corrompu et opportuniste, ayant livré aux mains de la Chine les plus précieuses ressources naturelles du pays. Dans cette oeuvre alternant entre contemplation et action, la beauté époustouflante des paysages équatoriens contraste avec la violence et la répression subies par les citoyen·ne·s dénonçant les dérives extractivistes qui mettent en péril l’avenir du pays et la santé de la population. Le film pose aussi la question des limites des sacrifices individuels pour une cause, aussi noble soit-elle. Comment se positionner quand le simple fait de revendiquer ses droits est criminalisé par les pouvoirs en place? Partir ou rester? Utiliser la violence ou pas?
Si le film se termine sur une note d’espoir laissant entrevoir un horizon un peu moins sombre pour le pays, il rappelle aussi l’importance des luttes à poursuivre et des désastres à prévenir… Car le cadre juridique en Équateur en fait toujours l'un des endroits les plus attrayants pour les investisseurs miniers étrangers, et pas que pour les Chinois; les entreprises canadiennes y comptent également parmi les plus importants investisseurs.
Jason Burnham
Assistant à la programmation de Tënk
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