Une famille québécoise dispersée dans la grande ville se réunit à la campagne, à Sainte-Théodosie, et discute de l'importance de l'amour, de la vie-qui-vaut-la-peine-d'être-vécue, du besoin de liberté et de la société-qui-est-mal-faite.
Réalisateurs | Fernand Dansereau, Fernand Dansereau |
Acteurs | Naomie Décarie-Daigneault, Naomie Décarie-Daigneault |
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Création collective tournée en 16 mm s’ouvrant sur une discussion truculente par rapport à l’utilisation de références scatologiques dans la langue québécoise, Tout le temps, tout le temps, tout le temps…? frappe par l’honnêteté des propos tenus par ses intervenants, tous criant de vérité. Ce sont ces gens de l’est de Montréal, filmés par Dansereau et son équipe, qui orientent le contenu du film. Issus de la classe ouvrière, ils profitent de l’occasion pour exposer leurs préoccupations personnelles, sociales et politiques. L’un des principaux protagonistes, Polydor Chagnon, ivrogne doté d’une parole et d’un visage extraordinaires, « personnage » fascinant et inoubliable, a également fait une apparition dans Le mépris n’aura qu’un temps d’Arthur Lamothe, sorti la même année.
Incluant, dans sa deuxième moitié, des éléments plus clairement fictionnels, le film est ponctué de courtes séquences poétiques tournées en extérieur et accompagnées tantôt par une chanson de Robert Charlebois, tantôt par la musique du Quatuor de jazz libre du Québec. Tout le temps, tout le temps, tout le temps…? est une œuvre peu connue, unique en son genre. Elle montre la réalité difficile des travailleurs canadiens-français de l’époque – ainsi que leur moral à toute épreuve malgré l’adversité – et l’espoir que certains d’entre eux fondaient en une révolution prolétaire à venir.
Jean-Philippe Desrochers
Critique
Création collective tournée en 16 mm s’ouvrant sur une discussion truculente par rapport à l’utilisation de références scatologiques dans la langue québécoise, Tout le temps, tout le temps, tout le temps…? frappe par l’honnêteté des propos tenus par ses intervenants, tous criant de vérité. Ce sont ces gens de l’est de Montréal, filmés par Dansereau et son équipe, qui orientent le contenu du film. Issus de la classe ouvrière, ils profitent de l’occasion pour exposer leurs préoccupations personnelles, sociales et politiques. L’un des principaux protagonistes, Polydor Chagnon, ivrogne doté d’une parole et d’un visage extraordinaires, « personnage » fascinant et inoubliable, a également fait une apparition dans Le mépris n’aura qu’un temps d’Arthur Lamothe, sorti la même année.
Incluant, dans sa deuxième moitié, des éléments plus clairement fictionnels, le film est ponctué de courtes séquences poétiques tournées en extérieur et accompagnées tantôt par une chanson de Robert Charlebois, tantôt par la musique du Quatuor de jazz libre du Québec. Tout le temps, tout le temps, tout le temps…? est une œuvre peu connue, unique en son genre. Elle montre la réalité difficile des travailleurs canadiens-français de l’époque – ainsi que leur moral à toute épreuve malgré l’adversité – et l’espoir que certains d’entre eux fondaient en une révolution prolétaire à venir.
Jean-Philippe Desrochers
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