Ce court métrage documentaire, réalisé par Pierre Perrault et René Bonnière, revient sur la traverse d’hiver à l’Île-aux-Coudres. Pour atteindre la terre du nord parmi les glaces à la dérive, les courants et les marées, les gens de l'Île-aux-Coudres ont élaboré toutes sortes de stratégies et construit les étonnants canots d'hiver qui se propulsent sur les glaces à la rame, à l'aviron et à toutes jambes.
Réalisateurs | Pierre Perrault, René Bonnière |
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On assiste dans ce court métrage aux dernières heures de gloire de la facture cinématographique d’une autre époque. La voix off un peu surannée du narrateur François Bertrand nous livre le commentaire poétique de Perrault. On le sent, ce dernier découvre avec émerveillement et respect la parole unique des habitants de l’Île-aux-Coudres. Après ce film d’ailleurs, et grâce à l’avènement de la captation synchro de la voix et de l’image, il leur laissera entièrement la parole dans ce qui deviendra la fameuse trilogie de l’Île-aux-Coudres. Observez le passage ondulant de ces superbes canots blancs comme des marsouins (le saviez-vous, on surnomme les habitant.e.s de l’île les marsouin.e.s) conçus pour braver les éléments, non pour la gloire futile du risque et de l’exploit comme on le voit si souvent de nos jours, mais simplement pour rallier la terre ferme comme le dit Alexis dans le film; une véritable question de survie. Pour finir, si vous portez attention aux équipiers du canot principal, un seul n’a pas à un moment la cigarette au bec… c’est Perrault lui-même. Comme il le dira plus tard au sujet de tous ses films d’ailleurs : « Ce qui m’importe c’est d’avoir vécu ça. »
Mathieu Perrault
Fils de Pierre Perrault
On assiste dans ce court métrage aux dernières heures de gloire de la facture cinématographique d’une autre époque. La voix off un peu surannée du narrateur François Bertrand nous livre le commentaire poétique de Perrault. On le sent, ce dernier découvre avec émerveillement et respect la parole unique des habitants de l’Île-aux-Coudres. Après ce film d’ailleurs, et grâce à l’avènement de la captation synchro de la voix et de l’image, il leur laissera entièrement la parole dans ce qui deviendra la fameuse trilogie de l’Île-aux-Coudres. Observez le passage ondulant de ces superbes canots blancs comme des marsouins (le saviez-vous, on surnomme les habitant.e.s de l’île les marsouin.e.s) conçus pour braver les éléments, non pour la gloire futile du risque et de l’exploit comme on le voit si souvent de nos jours, mais simplement pour rallier la terre ferme comme le dit Alexis dans le film; une véritable question de survie. Pour finir, si vous portez attention aux équipiers du canot principal, un seul n’a pas à un moment la cigarette au bec… c’est Perrault lui-même. Comme il le dira plus tard au sujet de tous ses films d’ailleurs : « Ce qui m’importe c’est d’avoir vécu ça. »
Mathieu Perrault
Fils de Pierre Perrault
FR- La traverse d'hiver à l'Île aux Coudres
EN-La traverse d'hiver à l'Île aux Coudres