_Je veux dormir avec toi_ est un film privé, comme un journal intime ou une conversation entendue par hasard, où cinq couples se mettent à nu pour partager leurs expériences les plus intimes, raconter ce qu’est l’amour aujourd’hui, quelles sont les déclinaisons qu’il offre et quels sont les compromis qu’il impose pour surmonter le risque de la solitude.
Réalisateur | Mattia Colombo |
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« Hérodote raconte qu’à Babylone on ne faisait pas appel à des médecins, le malade était transporté sur la place, et là les gens qui avaient souffert du même mal s’approchaient et lui donnaient des conseils sur les remèdes qui les avaient aidés à guérir. […] Je veux dormir avec toi commence le jour où mon compagnon me repousse, en me mettant définitivement en dehors de sa maison et de sa vie. Devant ce refus commence un voyage à travers la ville qui me conduira dans les foyers de quatre autres couples qui me sont proches, dont les relations et la vie peuvent m’aider à comprendre ce qui n’a pas fonctionné dans la mienne. »
Quoi de mieux pour comprendre sa propre souffrance que de la comparer à l’aune de celles des autres. C’est à ce voyage d’exposition publique d’intériorités lui étant proches que Mattia Colombo nous convie, en disséminant au passage quelques clés pour comprendre son histoire. En explorant tout en pudeur les crises traversées par des couples d’amis, Colombo sort de son isolement grandiose pour entrer de plain-pied dans l’humanité partagée. Mais c’est également à une exploration fascinante de la complexité du rapport amoureux qu’il nous convie, en faisant au passage éclater les cadres de référence du couple et de la sexualité hétéronormatifs, qui ne riment de toute façon pas avec bonheur. En allant jusqu’à interpeller le couple de ses parents, Colombo livre une scène bouleversante où il confronte les préjugés de sa mère, comme une des clés manquantes de son insatisfaction chronique amoureuse. Entre pudeur et impudeur, chacun·e y reconnaîtra des bribes de ses propres histoires amoureuses, où l’intensité du sentiment ne garantit en rien l’issue du récit, et où tout se construit à petits pas, dans la fragilité et les blessures de l’ego, à la recherche d’une maison où déposer les armes devant l’autre, enfin.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
Avec le soutien de
« Hérodote raconte qu’à Babylone on ne faisait pas appel à des médecins, le malade était transporté sur la place, et là les gens qui avaient souffert du même mal s’approchaient et lui donnaient des conseils sur les remèdes qui les avaient aidés à guérir. […] Je veux dormir avec toi commence le jour où mon compagnon me repousse, en me mettant définitivement en dehors de sa maison et de sa vie. Devant ce refus commence un voyage à travers la ville qui me conduira dans les foyers de quatre autres couples qui me sont proches, dont les relations et la vie peuvent m’aider à comprendre ce qui n’a pas fonctionné dans la mienne. »
Quoi de mieux pour comprendre sa propre souffrance que de la comparer à l’aune de celles des autres. C’est à ce voyage d’exposition publique d’intériorités lui étant proches que Mattia Colombo nous convie, en disséminant au passage quelques clés pour comprendre son histoire. En explorant tout en pudeur les crises traversées par des couples d’amis, Colombo sort de son isolement grandiose pour entrer de plain-pied dans l’humanité partagée. Mais c’est également à une exploration fascinante de la complexité du rapport amoureux qu’il nous convie, en faisant au passage éclater les cadres de référence du couple et de la sexualité hétéronormatifs, qui ne riment de toute façon pas avec bonheur. En allant jusqu’à interpeller le couple de ses parents, Colombo livre une scène bouleversante où il confronte les préjugés de sa mère, comme une des clés manquantes de son insatisfaction chronique amoureuse. Entre pudeur et impudeur, chacun·e y reconnaîtra des bribes de ses propres histoires amoureuses, où l’intensité du sentiment ne garantit en rien l’issue du récit, et où tout se construit à petits pas, dans la fragilité et les blessures de l’ego, à la recherche d’une maison où déposer les armes devant l’autre, enfin.
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
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