Le Géant Beaupré a marqué son époque par ses 2,52 mètres (8 pieds et 3 pouces). Mort trop jeune et loin de chez lui, en 1904, son périple comme phénomène de foire ne faisait pourtant que commencer. Dans une série étonnante de revirements, son corps momifié mettra plus de 80 ans à retrouver le chemin du retour.
Réalisateur | Alain Fournier |
Acteur | Marco de Blois |
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Le réalisateur Alain Fournier se distingue par son approche hybride, encore assez inhabituelle au Québec, qui fait voler en éclat la frontière entre l’animation traditionnelle et la prise de vues réelles. Après avoir eu recours à la 3D dans Le temple (2022), il signe ici un film d’animation « classique », reposant sur la technique d’animation traditionnelle des marionnettes. Ce cinéaste excellant le plus souvent dans le genre fantastique a eu raison, dans le cas précis de ce film, de privilégier cette technique à l’ancienne, car elle permet de raconter avec un certain souci pour le réalisme une page concrète de l’histoire du Québec et de revenir sur un passé peu glorieux, bien que documenté.
Le géant Beaupré fait partie du folklore québécois, ayant d’ailleurs inspiré une chanson de Beau Dommage. Fournier, pour sa part, se consacre à dépeindre l’existence douloureuse de ce géant de 2,52m, dont le véritable nom était Édouard Beaupré. Ce dernier a été contraint par le destin à devenir phénomène de cirque avant de s’éteindre en 1904 à l’âge de 23 ans. Le corps d’Édouard Beaupré, retrouvé dans un hangar, fut exposé pendant plus de huit décennies au laboratoire d’anatomie de l’Université de Montréal.
Les textures rugueuses des figurines et des éléments de la direction artistique mettent en évidence l’âpreté de cette page d’histoire. Alain Fournier rend ainsi un hommage mérité à Beaupré, victime tragique de l’obscurantisme.
Marco de Blois
Directeur artistique
Sommets du cinéma d’animation
Le réalisateur Alain Fournier se distingue par son approche hybride, encore assez inhabituelle au Québec, qui fait voler en éclat la frontière entre l’animation traditionnelle et la prise de vues réelles. Après avoir eu recours à la 3D dans Le temple (2022), il signe ici un film d’animation « classique », reposant sur la technique d’animation traditionnelle des marionnettes. Ce cinéaste excellant le plus souvent dans le genre fantastique a eu raison, dans le cas précis de ce film, de privilégier cette technique à l’ancienne, car elle permet de raconter avec un certain souci pour le réalisme une page concrète de l’histoire du Québec et de revenir sur un passé peu glorieux, bien que documenté.
Le géant Beaupré fait partie du folklore québécois, ayant d’ailleurs inspiré une chanson de Beau Dommage. Fournier, pour sa part, se consacre à dépeindre l’existence douloureuse de ce géant de 2,52m, dont le véritable nom était Édouard Beaupré. Ce dernier a été contraint par le destin à devenir phénomène de cirque avant de s’éteindre en 1904 à l’âge de 23 ans. Le corps d’Édouard Beaupré, retrouvé dans un hangar, fut exposé pendant plus de huit décennies au laboratoire d’anatomie de l’Université de Montréal.
Les textures rugueuses des figurines et des éléments de la direction artistique mettent en évidence l’âpreté de cette page d’histoire. Alain Fournier rend ainsi un hommage mérité à Beaupré, victime tragique de l’obscurantisme.
Marco de Blois
Directeur artistique
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