Il y a cinq ans, le fermier kenyan Kisilu Musya a commencé à filmer sa famille, son village, les inondations, les sécheresses et les orages, documentant ainsi les impacts des changements climatiques. Lorsque sa maison est détruite par une tempête, le cinéaste autodidacte décide de passer à l'action en lançant un mouvement d’agriculteurs solidaires. La lutte de Kisilu le mènera à Paris pour la COP21, où il sera confronté à l’inertie, la bureaucratie et l’arrogance des dirigeants.
Réalisateurs | Kisilu Musya, Julia Dahr |
Acteur | Hubert Sabino-Brunette |
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La cinéaste norvégienne Julia Dahr oriente sa caméra sur Kisilu Musya, un paysan kényan. Aux premières loges des changements climatiques, il tente de promouvoir auprès de ces concitoyen.ne.s l’importance de planter des arbres afin de freiner, voire d’inverser, les impacts de la sécheresse et de l’érosion des sols engendrée par les pluies diluviennes. Se déploie rapidement une sorte de dialogue (cinématographique) entre les deux, alors que Kisilu et sa femme prennent également en charge leur représentation via une caméra numérique qui documente leur quotidien et dont le montage se nourrit habilement. Un voyage en Norvège de Kisilu parvient même à inverser un peu le rapport d’autorité dans le regard, alors qu’est transmise en partie la perspective de Kisilu sur ce lieu, et que Julia soulève quelques questionnements critiques sur sa propre position privilégiée.
Cette collaboration ou co-création, empreinte d’un respect mutuel évoluant en amitié, permet ainsi de surpasser une vision extérieure et inégalitaire. Julia Dahr et Kisilu Musya cosignent d’ailleurs le film, bien que la réalisation soit attribuée uniquement à la cinéaste norvégienne. De plus, avec une certaine transparence, celle-ci ponctue son film d’une narration exposant réflexions et intentions, avec les réorientations du projet en fonction des développements.
Révélant des manifestations tangibles des changements climatiques sur le mode de vie d’une communauté, Merci pour la pluie brosse le portrait d’un homme inspirant dont l’espoir se confronte à l’inaction des gouvernements occidentaux, notamment lors de la COP 21, consolidant malheureusement les inégalités géographiques.
Hubert Sabino-Brunette
Enseignant, programmateur
La cinéaste norvégienne Julia Dahr oriente sa caméra sur Kisilu Musya, un paysan kényan. Aux premières loges des changements climatiques, il tente de promouvoir auprès de ces concitoyen.ne.s l’importance de planter des arbres afin de freiner, voire d’inverser, les impacts de la sécheresse et de l’érosion des sols engendrée par les pluies diluviennes. Se déploie rapidement une sorte de dialogue (cinématographique) entre les deux, alors que Kisilu et sa femme prennent également en charge leur représentation via une caméra numérique qui documente leur quotidien et dont le montage se nourrit habilement. Un voyage en Norvège de Kisilu parvient même à inverser un peu le rapport d’autorité dans le regard, alors qu’est transmise en partie la perspective de Kisilu sur ce lieu, et que Julia soulève quelques questionnements critiques sur sa propre position privilégiée.
Cette collaboration ou co-création, empreinte d’un respect mutuel évoluant en amitié, permet ainsi de surpasser une vision extérieure et inégalitaire. Julia Dahr et Kisilu Musya cosignent d’ailleurs le film, bien que la réalisation soit attribuée uniquement à la cinéaste norvégienne. De plus, avec une certaine transparence, celle-ci ponctue son film d’une narration exposant réflexions et intentions, avec les réorientations du projet en fonction des développements.
Révélant des manifestations tangibles des changements climatiques sur le mode de vie d’une communauté, Merci pour la pluie brosse le portrait d’un homme inspirant dont l’espoir se confronte à l’inaction des gouvernements occidentaux, notamment lors de la COP 21, consolidant malheureusement les inégalités géographiques.
Hubert Sabino-Brunette
Enseignant, programmateur
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