À la frontière entre le Brésil et le Paraguay, une guerre est menée autour de l'expansion de l'agro-industrie brésilienne. D'un côté siège l'avocate Luana Ruiz, héritière des terres contestées et l'une des plus ferventes partisanes du président Jair Bolsonaro. De l'autre côté siège l'enseignante et militante guarani-kaiowá Alenir Ximendes, luttant pour la protection de sa communauté, de leurs terres ancestrales et des droits constitutionnels autochtones.
Réalisateurs | Laura Faerman, Marina Weis |
Acteur | Bruno Boëz |
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On se souvient des mots de l’auteur canadien autochtone Thomas King, tirés de son livre The Inconvenient Indian : « Le problème a été les terres, et ce sera toujours les terres. »
Dans le sud du Brésil, une communauté de Guaranis lutte pour sa survie et la reconquête de ses terres non cédées qu’occupent des exploitants agricoles xénophobes, avides de rendement et suppôts du gouvernement d’extrême droite de Bolsonaro, élu avec un programme anti-autochtone. Ses membres se voyant discriminés, expulsés, voire assassinés en toute impunité, l'existence même de la tribu Guarani-Kaiowá est menacée dans un pays protégeant les puissants fermiers et faisant raser les forêts sacrées pour les transformer en fermes d’élevage et en plantations de canne à sucre.
Les deux réalisatrices ont mis sur le ring les figures emblématiques des deux camps : une militante guarani-kaiowá et une impitoyable juriste et exploitante agricole. D’un côté, la douceur et la beauté d’un monde en péril immortalisé en images avec poésie; de l’autre, un monde capitaliste, agressif et fasciste, filmé avec distance et rigidité. Les cinéastes créent cinématographiquement un espace démocratique, qui manquait cruellement dans le Brésil de Bolsonaro, où s’affrontent sur la place publique les différentes opinions émanant de la société civile, y compris celles des voix silencieuses et étouffées. N’est-ce pas justement cela le documentaire?
En forme de plaidoyer, The Wind Blows the Border fait froid dans le dos, témoin de la politique destructrice d’un gouvernement qui n’a fait qu’encourager la haine et l’extermination des Premiers Peuples, tout en brûlant la forêt, notre mémoire et notre oxygène. Le retour de Lula da Silva à la présidence pourra-t-il mettre fin aux assauts contre Mère Nature et à la violence à l’égard des peuples autochtones?
Bruno Boëz
Producteur, critique et programmateur
On se souvient des mots de l’auteur canadien autochtone Thomas King, tirés de son livre The Inconvenient Indian : « Le problème a été les terres, et ce sera toujours les terres. »
Dans le sud du Brésil, une communauté de Guaranis lutte pour sa survie et la reconquête de ses terres non cédées qu’occupent des exploitants agricoles xénophobes, avides de rendement et suppôts du gouvernement d’extrême droite de Bolsonaro, élu avec un programme anti-autochtone. Ses membres se voyant discriminés, expulsés, voire assassinés en toute impunité, l'existence même de la tribu Guarani-Kaiowá est menacée dans un pays protégeant les puissants fermiers et faisant raser les forêts sacrées pour les transformer en fermes d’élevage et en plantations de canne à sucre.
Les deux réalisatrices ont mis sur le ring les figures emblématiques des deux camps : une militante guarani-kaiowá et une impitoyable juriste et exploitante agricole. D’un côté, la douceur et la beauté d’un monde en péril immortalisé en images avec poésie; de l’autre, un monde capitaliste, agressif et fasciste, filmé avec distance et rigidité. Les cinéastes créent cinématographiquement un espace démocratique, qui manquait cruellement dans le Brésil de Bolsonaro, où s’affrontent sur la place publique les différentes opinions émanant de la société civile, y compris celles des voix silencieuses et étouffées. N’est-ce pas justement cela le documentaire?
En forme de plaidoyer, The Wind Blows the Border fait froid dans le dos, témoin de la politique destructrice d’un gouvernement qui n’a fait qu’encourager la haine et l’extermination des Premiers Peuples, tout en brûlant la forêt, notre mémoire et notre oxygène. Le retour de Lula da Silva à la présidence pourra-t-il mettre fin aux assauts contre Mère Nature et à la violence à l’égard des peuples autochtones?
Bruno Boëz
Producteur, critique et programmateur
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