Don't Blink - Robert Frank


Image de couverture Don't Blink - Robert Frank

Robert Frank a révolutionné la photographie et le cinéma indépendant. Il a documenté la Beat generation, les mineurs gallois, les peuples indigènes du Pérou, les Stones, les banquiers londoniens et les Américains. Voici son parcours chaotique, révélé avec une franchise désarmante par l’artiste lui-même, habituellement si discret.



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Réalisateur

Laura Israel

Acteurs

Jean-Philippe DesrochersJean-Philippe Desrochers

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Dans l’introduction qu’il a rédigée pour l’édition étatsunienne de The Americans (1959), Jack Kerouac qualifie le livre mythique de son ami Robert Frank de « poème triste sitôt transposé sur pellicule » permettant au photographe de rejoindre « les poètes tragiques du monde. » ¹

Au début du documentaire Leaving Home, Coming Home: A Portrait of Robert Frank (Gerald Fox, 2005), on voit l’artiste, colérique, s’impatienter et affirmer que l’entretien mené par Fox manque de spontanéité. Dix ans plus tard, dans Don’t Blink, Laura Israel approche le vieux grincheux solitaire avec beaucoup plus de tact. Connaissant bien Frank puisqu’elle a monté plusieurs de ses films, la réalisatrice n’adoucit toutefois pas la réalité. Elle articule le montage de son film autour d’une archive, tournée en vidéo en 1984, dans laquelle Frank se montre particulièrement agacé par les questions qu’on lui pose, coincé dans un cadre – celui de la caméra et celui de l’entrevue – duquel il dit vouloir sortir. Mais devant l’équipe d’Israel, l’homme parle volontiers de son travail, qu’il s’agisse de son œuvre photographique ou de ses documentaires éminemment personnels.

Le ton punk de Don’t Blink est donné d’entrée de jeu, alors que la pièce énergique du groupe The Mekons accompagne un montage serré et dynamique des photographies de Frank. Le reste du documentaire sera rythmé par les chansons de musiciens qui partagent de claires affinités avec l’univers de l’artiste, comme Tom Waits, The Velvet Underground, Bob Dylan et Patti Smith. Alternant entre l’atelier new-yorkais de Frank et sa modeste maison de Mabou, en Nouvelle-Écosse, où il évoque au passage son amitié avec Gilles Groulx, le film aborde également avec pudeur les drames qui ont marqué sa vie. Véritable festin visuel et sonore, Don’t Blink explore en profondeur l'œuvre iconoclaste de Frank et capte brillamment l’état d’esprit de l’éternel rebelle qu’il aura toujours été.
 

 

Jean-Philippe Desrochers
Critique


 

¹ Traduit par Brice Matthieussent, dans Robert Frank, Les Américains, Paris, Delpire, 2018.

 

 


  • Français

    Français

    1h22

    Langue : Français
    Sous-titres : Français
  • English

    English

    1h22

    Langue : English
  • Année 2015
  • Pays États-Unis, Canada, France
  • Durée 82
  • Producteur Assemblage Films, ARTE
  • Langue Anglais
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Un portrait intime de Robert Frank, révélant la vie et l’œuvre de ce photographe et cinéaste toujours en quête de réinvention avec une curiosité inébranlable.
  • Ordre 1
  • TLF_Applismb 1
  • Date édito 2025-10-31

Dans l’introduction qu’il a rédigée pour l’édition étatsunienne de The Americans (1959), Jack Kerouac qualifie le livre mythique de son ami Robert Frank de « poème triste sitôt transposé sur pellicule » permettant au photographe de rejoindre « les poètes tragiques du monde. » ¹

Au début du documentaire Leaving Home, Coming Home: A Portrait of Robert Frank (Gerald Fox, 2005), on voit l’artiste, colérique, s’impatienter et affirmer que l’entretien mené par Fox manque de spontanéité. Dix ans plus tard, dans Don’t Blink, Laura Israel approche le vieux grincheux solitaire avec beaucoup plus de tact. Connaissant bien Frank puisqu’elle a monté plusieurs de ses films, la réalisatrice n’adoucit toutefois pas la réalité. Elle articule le montage de son film autour d’une archive, tournée en vidéo en 1984, dans laquelle Frank se montre particulièrement agacé par les questions qu’on lui pose, coincé dans un cadre – celui de la caméra et celui de l’entrevue – duquel il dit vouloir sortir. Mais devant l’équipe d’Israel, l’homme parle volontiers de son travail, qu’il s’agisse de son œuvre photographique ou de ses documentaires éminemment personnels.

Le ton punk de Don’t Blink est donné d’entrée de jeu, alors que la pièce énergique du groupe The Mekons accompagne un montage serré et dynamique des photographies de Frank. Le reste du documentaire sera rythmé par les chansons de musiciens qui partagent de claires affinités avec l’univers de l’artiste, comme Tom Waits, The Velvet Underground, Bob Dylan et Patti Smith. Alternant entre l’atelier new-yorkais de Frank et sa modeste maison de Mabou, en Nouvelle-Écosse, où il évoque au passage son amitié avec Gilles Groulx, le film aborde également avec pudeur les drames qui ont marqué sa vie. Véritable festin visuel et sonore, Don’t Blink explore en profondeur l'œuvre iconoclaste de Frank et capte brillamment l’état d’esprit de l’éternel rebelle qu’il aura toujours été.
 

 

Jean-Philippe Desrochers
Critique


 

¹ Traduit par Brice Matthieussent, dans Robert Frank, Les Américains, Paris, Delpire, 2018.

 

 


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    Durée : 1h22
    Langue : Français
    Sous-titres : Français
    1h22
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    Durée : 1h22
    Langue : English
    1h22
  • Année 2015
  • Pays États-Unis, Canada, France
  • Durée 82
  • Producteur Assemblage Films, ARTE
  • Langue Anglais
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Un portrait intime de Robert Frank, révélant la vie et l’œuvre de ce photographe et cinéaste toujours en quête de réinvention avec une curiosité inébranlable.
  • Ordre 1
  • TLF_Applismb 1
  • Date édito 2025-10-31

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