Des personnes d'âge, de profession et de statut social différents répondent à deux questions simples : qui sont-elles et qu'attendent-elles de la vie?
Réalisateur | Krzysztof Kieślowski |
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La force de ce court métrage réside dans sa simplicité. Une série de personnages, dont l’âge s’accroit au fur et à mesure que le récit progresse, se succèdent pour répondre à deux questions posées par le réalisateur: Qui es-tu? et Quel est ton souhait le plus cher? La première personne interviewée, née en 1979, reste muette puisqu’elle n’a qu’un an et ne sait pas encore parler. La dernière a cent ans. Elle du mal à entendre, mais sa réponse chancelante offre une finale aussi banale que magnifique. Entre les deux, un cycle de vie se déroule, comme si de l’addition de ces têtes parlantes se formait un seul et même personnage. Il convient de souligner qu’au moment du tournage, en 1980, le Pape Jean-Paul II s’apprêtait à venir faire une visite en Pologne, son pays natal. La situation économique était alors désastreuse. D’importantes grèves et pénuries ont cependant mené à la création du « Solidarność », le premier syndicat libre sous domination soviétique. En filigrane, le film aborde les questions morales, sociales et politiques propres à cette période. On sent poindre à travers l’enchainement des témoignages, l’espoir d’un monde meilleur qui se dessine sous nos yeux. La suite du film appartient à l’Histoire. En décembre 1981, prétextant la gravité de la situation politique et sociale, ainsi que le risque d'une intervention soviétique, le gouvernement en place déclare la loi martiale. Les grèves seront réprimées par la force entraînant plusieurs victimes. Un couvre-feu sera imposé, et les syndicats libres, interdits.
Pascale Ferland
Cinéaste, enseignante et programmatrice
La force de ce court métrage réside dans sa simplicité. Une série de personnages, dont l’âge s’accroit au fur et à mesure que le récit progresse, se succèdent pour répondre à deux questions posées par le réalisateur: Qui es-tu? et Quel est ton souhait le plus cher? La première personne interviewée, née en 1979, reste muette puisqu’elle n’a qu’un an et ne sait pas encore parler. La dernière a cent ans. Elle du mal à entendre, mais sa réponse chancelante offre une finale aussi banale que magnifique. Entre les deux, un cycle de vie se déroule, comme si de l’addition de ces têtes parlantes se formait un seul et même personnage. Il convient de souligner qu’au moment du tournage, en 1980, le Pape Jean-Paul II s’apprêtait à venir faire une visite en Pologne, son pays natal. La situation économique était alors désastreuse. D’importantes grèves et pénuries ont cependant mené à la création du « Solidarność », le premier syndicat libre sous domination soviétique. En filigrane, le film aborde les questions morales, sociales et politiques propres à cette période. On sent poindre à travers l’enchainement des témoignages, l’espoir d’un monde meilleur qui se dessine sous nos yeux. La suite du film appartient à l’Histoire. En décembre 1981, prétextant la gravité de la situation politique et sociale, ainsi que le risque d'une intervention soviétique, le gouvernement en place déclare la loi martiale. Les grèves seront réprimées par la force entraînant plusieurs victimes. Un couvre-feu sera imposé, et les syndicats libres, interdits.
Pascale Ferland
Cinéaste, enseignante et programmatrice
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