Portrait de la jeunesse désenchantée de Togliatti, ville sinistrée autrefois symbole du progrès soviétique et de l’automobile. La cinéaste Laura Sistero part à la rencontre d’une jeunesse à la dérive, exprimant son rêve d’évasion par de folles courses à bord des vieilles Lada bricolées, dans une mise en scène propulsée par des glissades spectaculaires au rythme d’une bande-son électro-rock.
Réalisateur | Laura Sisteró |
Acteurs | Jason Todd, Jason Todd |
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Togliatti, berceau industriel de l’iconique Lada, ville érigée de toutes pièces en 1964 suivant la construction d’une méga-usine automobile aux abords de la rivière Volga, n’est aujourd’hui que l’ombre de ce qu’elle a jadis été. Souvent comparée à Détroit, victime du vent de capitalisme qui a balayé la Russie dans les années 1990, cette cité mono-industrielle abrite désormais ruines, marasme et une grande population de jeunes sans emploi.
Planant au-dessus de la ville, l’ombre de la conscription militaire pèse lourd sur les épaules de ces jeunes hommes, idéalistes et peu inspirés à l’idée de servir un pays qui leur offre si peu d’opportunités – si peu de rêves. Plutôt, parmi cette jeunesse désabusée, on retrouve les membres de Boyevaya Klassika, un groupe qui, à l'inverse de leurs aînés qui s’occupent à la pêche sur glace, tue le temps en driftant de vieilles Lada montées, symboles d’espoir et de vitalité, sur les routes de la cité qui les a vus naître, tel un manifeste de réappropriation urbaine.
À qui la rue... !
Jason Todd
Directeur artistique
Tënk
Togliatti, berceau industriel de l’iconique Lada, ville érigée de toutes pièces en 1964 suivant la construction d’une méga-usine automobile aux abords de la rivière Volga, n’est aujourd’hui que l’ombre de ce qu’elle a jadis été. Souvent comparée à Détroit, victime du vent de capitalisme qui a balayé la Russie dans les années 1990, cette cité mono-industrielle abrite désormais ruines, marasme et une grande population de jeunes sans emploi.
Planant au-dessus de la ville, l’ombre de la conscription militaire pèse lourd sur les épaules de ces jeunes hommes, idéalistes et peu inspirés à l’idée de servir un pays qui leur offre si peu d’opportunités – si peu de rêves. Plutôt, parmi cette jeunesse désabusée, on retrouve les membres de Boyevaya Klassika, un groupe qui, à l'inverse de leurs aînés qui s’occupent à la pêche sur glace, tue le temps en driftant de vieilles Lada montées, symboles d’espoir et de vitalité, sur les routes de la cité qui les a vus naître, tel un manifeste de réappropriation urbaine.
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