Les groupes Medvedkine sont une expérience sociale audiovisuelle menée par des réalisateurs et techniciens du cinéma militant en association avec des militants ouvriers de la région de Besançon et de Sochaux entre 1967 et 1974. Le nom des deux groupes a été choisi en hommage au travail du réalisateur soviétique Alexandre Medvedkine, qui dans les années 30, sillonnait l'URSS à bord de son ciné-train. En 1967 est créé le collectif SLON (Société pour le lancement des œuvres nouvelles) sous l'impulsion de Chris Marker. À bientôt j'espère, leur premier film, relate la grève de l'usine Rhodia de Besançon. Or, les militants ouvriers ne se reconnaissent pas complètement à travers ce film et ne se privent pas de le dire. Chris Marker, et un certain nombre de cinéastes militants, décident de donner à ces ouvriers les moyens de prendre eux-mêmes la parole. Ainsi est né le premier groupe Medvedkine de Besançon qui tournera dès 1968 Classes de lutte.
Le premier film réalisé par les ouvriers du Groupe Medvedkine. Il suit la création d'une section syndicale CGT dans une usine d'horlogerie par une ouvrière dont c'est le premier travail militant en 1968. Comment Suzanne réussit à mobiliser les autres femmes de l'entreprise, malgré la méfiance des dirigeants syndicaux et les intimidations du patronat.
Le premier film réalisé par les ouvriers du Groupe Medvedkine. Il suit la création d'une section syndicale CGT dans une usine d'horlogerie par une ouvrière dont c'est le premier travail militant en 1968. Comment Suzanne réussit à mobiliser les autres femmes de l'entreprise, malgré la méfiance des dirigeants syndicaux et les intimidations du patronat.