Le film explore la dynamique d'une famille en situation de crise et interroge le rôle de la dévotion religieuse dans la perpétuation du dysfonctionnement par le refuge qu'elle offre. Entièrement tourné dans une maison dont on ne voit jamais l'extérieur, le film explore le concept de la demeure familiale en tant que lieu qui nous habite (ou qui nous hante) et explore l'espace physique en tant que métaphore d'un espace psychologique intérieur. Les différents éléments du film sont utilisés de façon expressive et poétique et œuvrent ensemble de manière à créer un univers claustrophobique, à la fois plausible et artificiel, où s'enchevêtrent la mémoire, l'imaginaire et le rêve, un lieu de tension entre l'harmonie et le chaos. Le texte de la *voix off* est tiré du catéchisme.
Réalisateur | Louise Bourque |
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Atmosphère vaporeuse aux accents surréalistes, couleurs primaires lustrées, oscillations entre rêve éveillé et cauchemar religieux, cellule familiale éclatée : voici quelques mots pour décrire l’univers mystérieux de *The People in the House*, troisième film de Louise Bourque. Dans ce récit expérimental, la cinéaste explore la teneur inquiétante des secrets qui se dissimulent derrière les portes closes d’une maison. Quelles forces traversent ce lieu ? Qui sont ces gens qui partagent une même demeure ? Faisant de la dysfonction (narrative, formelle et sonore) un moteur poétique, Louise Bourque crée, dans *The People in the House*, une instabilité autour de la notion de refuge et propose une réflexion critique sur l’influence oppressante de la foi catholique sur les ménages des années cinquante. S’ajoute aux images ralenties de querelle familiale un chuchotement en voix off qui rappelle que « *happiness is achieved by doing the will of God* ». Le résultat est obsédant, insidieusement marquant dû à cette qualité onirique qui catalyse tensions intérieures et non-dits.
Alice Michaud-Lapointe
Autrice et doctorante en études cinématographiques
Atmosphère vaporeuse aux accents surréalistes, couleurs primaires lustrées, oscillations entre rêve éveillé et cauchemar religieux, cellule familiale éclatée : voici quelques mots pour décrire l’univers mystérieux de *The People in the House*, troisième film de Louise Bourque. Dans ce récit expérimental, la cinéaste explore la teneur inquiétante des secrets qui se dissimulent derrière les portes closes d’une maison. Quelles forces traversent ce lieu ? Qui sont ces gens qui partagent une même demeure ? Faisant de la dysfonction (narrative, formelle et sonore) un moteur poétique, Louise Bourque crée, dans *The People in the House*, une instabilité autour de la notion de refuge et propose une réflexion critique sur l’influence oppressante de la foi catholique sur les ménages des années cinquante. S’ajoute aux images ralenties de querelle familiale un chuchotement en voix off qui rappelle que « *happiness is achieved by doing the will of God* ». Le résultat est obsédant, insidieusement marquant dû à cette qualité onirique qui catalyse tensions intérieures et non-dits.
Alice Michaud-Lapointe
Autrice et doctorante en études cinématographiques
FR - The people in the house