Un court métrage qui révèle la vitalité, les couleurs, les talents et la fureur de la plus ancienne ville francophone de l'Ouest canadien : Saint-Boniface. Lors d'un concours de violoneux, le poète local Georges Morrissette montre son côté provocateur en récitant un poème au sujet des Franco-Manitobain·e·s et des Franco-Métis·se·s. Le public se retourne contre lui et un affrontement dramatique s'ensuit.
| Réalisateurs | Leon Johnson, George Morrissette |
| Acteur | Winnipeg Film Group |
| Partager sur |
Capturant avec intensité une nuit endiablée du Festival du voyageur, à Saint-Boniface, Le Métif enragé (1983) suit le poète George Morrissette, monté sur scène pour participer au légendaire concours de violon, le véritable clou du spectacle. Mais au lieu de se contenter de jouer, Morrissette enflamme la salle en ponctuant sa prestation d’un poème sur l’identité métisse et la vie franco-manitobaine.
Le film, fruit d’une collaboration entre Morrissette et Leon Johnson, figure marquante du Winnipeg Film Group, déborde d’énergie et réussit à rendre toute l’électricité de cette soirée. Le public, venu pour la musique, la danse et la fête, se trouve soudain confronté à l’espiègle Morrissette, qui les pousse à réfléchir à ce qu’iels sont et à ce qu’iels ont vécu.
À la fin, Morrissette est tiré de la scène sous une pluie de rires, de huées et d’exclamations joyeuses. L’un après l’autre, d’autres artistes — jeunes et moins jeunes — prennent le relais, jouant leurs airs au grand plaisir de tous. La salle entière danse, applaudit et frappe du pied au rythme de la musique. Le sourire en coin de Morrissette lorsqu’il regagne la foule laisse deviner qu’au fond, rien n’est perdu : la chaleur de la communauté l’enveloppe, et les gens dansent jusqu’au bout de la nuit.
La magie du film réside dans la manière dont Johnson s’immerge dans la foule, sa caméra à l’épaule donnant au spectateur l’impression d’y être. À travers le voile de fumée de cigarettes — c’est tout de même les années 1980 — surgit une couleur : le rouge, magnifiquement restitué par la pellicule 16 mm. Du chandail rouge de Morrissette à la ceinture métisse traditionnelle, du bonnet rouge emblématique du festival aux carreaux rouges qui tapissent la salle, ce rouge est celui de la rivière — et celui des Métis·se·s de la rivière Rouge — dont la chaleur et la vitalité irradient chacune de ces images.
Andrew Burke
Professeur · Département d’anglais
Université de Winnipeg

Capturant avec intensité une nuit endiablée du Festival du voyageur, à Saint-Boniface, Le Métif enragé (1983) suit le poète George Morrissette, monté sur scène pour participer au légendaire concours de violon, le véritable clou du spectacle. Mais au lieu de se contenter de jouer, Morrissette enflamme la salle en ponctuant sa prestation d’un poème sur l’identité métisse et la vie franco-manitobaine.
Le film, fruit d’une collaboration entre Morrissette et Leon Johnson, figure marquante du Winnipeg Film Group, déborde d’énergie et réussit à rendre toute l’électricité de cette soirée. Le public, venu pour la musique, la danse et la fête, se trouve soudain confronté à l’espiègle Morrissette, qui les pousse à réfléchir à ce qu’iels sont et à ce qu’iels ont vécu.
À la fin, Morrissette est tiré de la scène sous une pluie de rires, de huées et d’exclamations joyeuses. L’un après l’autre, d’autres artistes — jeunes et moins jeunes — prennent le relais, jouant leurs airs au grand plaisir de tous. La salle entière danse, applaudit et frappe du pied au rythme de la musique. Le sourire en coin de Morrissette lorsqu’il regagne la foule laisse deviner qu’au fond, rien n’est perdu : la chaleur de la communauté l’enveloppe, et les gens dansent jusqu’au bout de la nuit.
La magie du film réside dans la manière dont Johnson s’immerge dans la foule, sa caméra à l’épaule donnant au spectateur l’impression d’y être. À travers le voile de fumée de cigarettes — c’est tout de même les années 1980 — surgit une couleur : le rouge, magnifiquement restitué par la pellicule 16 mm. Du chandail rouge de Morrissette à la ceinture métisse traditionnelle, du bonnet rouge emblématique du festival aux carreaux rouges qui tapissent la salle, ce rouge est celui de la rivière — et celui des Métis·se·s de la rivière Rouge — dont la chaleur et la vitalité irradient chacune de ces images.
Andrew Burke
Professeur · Département d’anglais
Université de Winnipeg
Français
English