Situé aux confins de la campagne québécoise, entre une route régionale et un cap tombant droit dans la mer, un motel abandonné a été converti en résidence pour personnes âgées. Dans cet ancien lieu de passage, le temps semble finalement arrêté. "La belle visite" est une exploration lyrique sur la vieillesse dont le point d’ancrage est ce lieu physique et allégorique.
Director | Jean-François Caissy |
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Comme le calme avant la terrible tempête qui frappe aujourd’hui les CHSLD du Québec, "La belle visite" pose un regard bienveillant sur les derniers jours heureux de ceux que Jacques Brel appelait « les vieux ». Empathique et sans lourdeur, la réalisation de Jean-François Caissy a en outre la grande qualité de mettre en place un dispositif parfaitement adapté à ses personnages : un cadre fixe pour mieux délimiter leur horizon court, une lumière teintée d’ombres crépusculaires, des plans lents - même dans les rares déplacements de la caméra - et un silence éloquent, rompu seulement par l’évocation d’une visite annoncée de la famille ou, plus troublant, de la chronique nécrologique radiodiffusée...
« Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux […]
Et le temps d’un sanglot, oublier une heure la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend »
Frédérick Pelletier
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Comme le calme avant la terrible tempête qui frappe aujourd’hui les CHSLD du Québec, "La belle visite" pose un regard bienveillant sur les derniers jours heureux de ceux que Jacques Brel appelait « les vieux ». Empathique et sans lourdeur, la réalisation de Jean-François Caissy a en outre la grande qualité de mettre en place un dispositif parfaitement adapté à ses personnages : un cadre fixe pour mieux délimiter leur horizon court, une lumière teintée d’ombres crépusculaires, des plans lents - même dans les rares déplacements de la caméra - et un silence éloquent, rompu seulement par l’évocation d’une visite annoncée de la famille ou, plus troublant, de la chronique nécrologique radiodiffusée...
« Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux […]
Et le temps d’un sanglot, oublier une heure la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend »
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