Ce film raconte l’histoire de Xalko, le village natal du réalisateur Sami Mermer, l’un des rares villages kurdes situé au cœur de l’Anatolie centrale en Turquie. Aujourd’hui déserté par ses hommes qui ont tous émigré en Europe ou en Amérique, Xalko existe encore grâce à celles et ceux qui gardent le fort tout en espérant le retour de leurs maris et de leurs pères absents, qui parfois ne reviennent jamais ou alors pour quelques jours seulement en été. Ce documentaire observe la vie qui se poursuit à Xalko et questionne l’avenir de ce village menacé par l’exode. Ultimement, ce film porte un regard insolite sur la migration du point de vue de ceux qui restent.
Directors | Sami Mermer, Hind Benchekroun |
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Alors que le sort des migrants est au centre de nombreux films depuis déjà longtemps, Sami Mermer et Hind Benchekroun filment la chronique d’un exil inversé, c’est-à-dire la solitude et la nostalgie de celles qui sont restées derrière, au village de Xalko.
Peuplé presque uniquement de femmes, le quotidien de ce village kurde d’Anatolie se tisse autour de tâches rudes et de gestes immémoriaux. En ne filmant que les mères et les filles restées là, cette oeuvre parle autant de la résilience de ces dernières que de la douleur des pères qui ne voient leurs enfants grandir qu’à travers l’écran d’un téléphone portable. Alors que la communauté semble se tenir à quelques centimètres au-dessus de la misère que par la force de caractère de ces femmes et les fonds envoyés d’Europe ou d’Amérique par les hommes, "Xalko" laisse entendre en écho le drame plus large des Kurdes de Syrie et d’Irak et de tous ceux qui, sur la promesse d’une vie meilleure ailleurs, ont quitté leurs villages pour trouver souvent la même misère et la mort.
Frédérick Pelletier
Filmmaker and programmer
Presented in collaboration with
Alors que le sort des migrants est au centre de nombreux films depuis déjà longtemps, Sami Mermer et Hind Benchekroun filment la chronique d’un exil inversé, c’est-à-dire la solitude et la nostalgie de celles qui sont restées derrière, au village de Xalko.
Peuplé presque uniquement de femmes, le quotidien de ce village kurde d’Anatolie se tisse autour de tâches rudes et de gestes immémoriaux. En ne filmant que les mères et les filles restées là, cette oeuvre parle autant de la résilience de ces dernières que de la douleur des pères qui ne voient leurs enfants grandir qu’à travers l’écran d’un téléphone portable. Alors que la communauté semble se tenir à quelques centimètres au-dessus de la misère que par la force de caractère de ces femmes et les fonds envoyés d’Europe ou d’Amérique par les hommes, "Xalko" laisse entendre en écho le drame plus large des Kurdes de Syrie et d’Irak et de tous ceux qui, sur la promesse d’une vie meilleure ailleurs, ont quitté leurs villages pour trouver souvent la même misère et la mort.
Frédérick Pelletier
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FR- Xalko
EN- Xalko