Until recently, in Martano, in the Puglia region, southern Italy, the funeral wake was hold at home for the women - whose presence was forbidden at the funerals - in the presence of professional mourners. This documentary by Cecilia Mangini on mortuary rites takes a look at femininity in its expressive and emotional dimension. The eulogy, in the form of a song sung in griko (a local dialect), is translated into a highly poetic style by Pier Paolo Pasolini, a frequent collaborator of the filmmaker.
Director | Cecilia Mangini |
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Un groupe de femmes vêtues de noir pleure un jeune défunt : la lamentation fait partie d’un rituel bien précis. Il s’agit de l’unique témoignage cinématographique de l’ancien rite, désormais disparu, du chant funèbre en griko, inspiré de la leçon du cinéma soviétique d’avant-garde et des œuvres de l’ethnologue Ernesto De Martino.
Une « mise en scène » de la réalité à l’impact visuel et sonore extraordinaire, obtenu en ébranlant l'objectivité du plan fixe et en multipliant les points de vue et les détails. Le montage pressant accompagne l'intensité du rituel dans un crescendo tourbillonnant, entrelaçant les images, les paroles du commentaire signé par Pier Paolo Pasolini et l'extraordinaire bande originale composée par Egisto Macchi.
Des visages comme des pierres, des gestes très anciens et l'exorcisme de la mort donnent vie à un tableau sans égal dans le cinéma documentaire contemporain. Ici, la forme visuelle baigne dans le rituel, prend son apparence, absorbe la charge émotionnelle du texte écrit par Pasolini.
Marina Mazzotti
Programmer (FIFF and FIDÉ) and friend of Cecilia
Un groupe de femmes vêtues de noir pleure un jeune défunt : la lamentation fait partie d’un rituel bien précis. Il s’agit de l’unique témoignage cinématographique de l’ancien rite, désormais disparu, du chant funèbre en griko, inspiré de la leçon du cinéma soviétique d’avant-garde et des œuvres de l’ethnologue Ernesto De Martino.
Une « mise en scène » de la réalité à l’impact visuel et sonore extraordinaire, obtenu en ébranlant l'objectivité du plan fixe et en multipliant les points de vue et les détails. Le montage pressant accompagne l'intensité du rituel dans un crescendo tourbillonnant, entrelaçant les images, les paroles du commentaire signé par Pier Paolo Pasolini et l'extraordinaire bande originale composée par Egisto Macchi.
Des visages comme des pierres, des gestes très anciens et l'exorcisme de la mort donnent vie à un tableau sans égal dans le cinéma documentaire contemporain. Ici, la forme visuelle baigne dans le rituel, prend son apparence, absorbe la charge émotionnelle du texte écrit par Pasolini.
Marina Mazzotti
Programmer (FIFF and FIDÉ) and friend of Cecilia