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John Cassavetes


Image de couverture John Cassavetes

Pendant longtemps, John Cassavetes a été connu comme acteur, mais c’est bien comme auteur de films qu’il apparaît dans ce portrait. Lorsque André S. Labarthe et Hubert Knapp le rencontrent, il est déjà l’auteur de trois films : _Shadows_, film indépendant réalisé à New York en 1959, puis _Too Late Blues_ (1961) et _A Child is Waiting_ (1963), deux productions hollywoodiennes qu’il juge désastreuses. Ce documentaire témoigne de la naissance d’un cinéaste indépendant qui raconte l’Amérique, la réalisation de ses premiers films et sa quête éperdue de la liberté expressive.



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Produit indisponible

Réalisateurs

André S. LabartheHubert Knapp

Acteur

Naomie Décarie-Daigneault

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L'esprit et l'approche cinématographique de John Cassavetes résistent à l'épreuve du temps. Je dirais même que c'est aussi important aujourd'hui qu'à l'époque, sinon plus. Je me souviens d'avoir regardé ses films pendant mes études de cinéma. Shadows, Faces et A Woman Under the Influence étaient les titres qui capturaient l'essence de la réalisation cinématographique telle que je la percevais à l'époque. Regarder ce documentaire presque trente ans plus tard m'a plongée dans le même état d'esprit. Tant d'années plus tard, alors que je suis déjà à mi-parcours de ma propre carrière, Cassavetes reste Cassavetes : ses mots, sa pensée et son approche de la réalisation sont aussi vivants aujourd'hui qu'ils l'étaient à la fin des années soixante. Sa liberté de penser et de créer pour le simple plaisir de créer – non pour la reconnaissance – rappelle l'importance qu'a eue le cinéma dans la quête de compréhension de l'esprit humain. Comment peut-on avoir la curiosité d'explorer et de poser des questions quand les mécanismes de financement du cinéma déterminent à l'avance le résultat? La liberté de Cassavetes est un appel au réveil pour tous·tes les cinéastes véritablement indépendant·e·s qui ont aujourd'hui la possibilité de faire des films sans les financements extrêmes requis à l'époque, lorsque synchroniser et traiter un film nécessitait d'hypothéquer sa maison. Nous devons nous demander aujourd'hui, alors que le processus de réalisation cinématographique est devenu plus accessible, quels sont les mécanismes qui causent l'autocensure? Il est intéressant de penser à l'iPhone comme un remplaçant de la caméra 16 mm... Qui a-t-il de différent? Sommes-nous plus libres de nous exprimer ou sommes-nous contraint·e·s par d'autres processus d'oppression, tant comme spectateur·trice·s que comme créateur·trice·s ? Le cinéma comme mode de vie, c'est Cassavetes – une lutte pour être libre des autorités qui nous empêchent de nous exprimer. Ce documentaire est une production française réalisée par Hubert Knapp et André S. Labarthe, qui sont autant émerveillés par le jeune cinéaste américain inspirant que par la culture dont il est le produit. La tension née ici de la rencontre de deux cultures – française et américaine – est attendrissante et permet de dresser un portrait franc et inspirant d'un homme dont toute la carrière a été consacrée à capturer le sentiment d'être humain.

 

 

Danae Elon
Cinéaste

 

 


  • Français

    Français

    48 mn

    Langue : Français
  • English

    English

    48 mn

    Langue : English
  • Année 1969
  • Pays France
  • Durée 48
  • Producteur AMIP - Audiovisuel Multimedia International Production, INA
  • Langue Anglais
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Portrait du cinéaste américain John Cassavetes et de sa quête de liberté expressive en tant que réalisateur indépendant à la fin des années 60.

L'esprit et l'approche cinématographique de John Cassavetes résistent à l'épreuve du temps. Je dirais même que c'est aussi important aujourd'hui qu'à l'époque, sinon plus. Je me souviens d'avoir regardé ses films pendant mes études de cinéma. Shadows, Faces et A Woman Under the Influence étaient les titres qui capturaient l'essence de la réalisation cinématographique telle que je la percevais à l'époque. Regarder ce documentaire presque trente ans plus tard m'a plongée dans le même état d'esprit. Tant d'années plus tard, alors que je suis déjà à mi-parcours de ma propre carrière, Cassavetes reste Cassavetes : ses mots, sa pensée et son approche de la réalisation sont aussi vivants aujourd'hui qu'ils l'étaient à la fin des années soixante. Sa liberté de penser et de créer pour le simple plaisir de créer – non pour la reconnaissance – rappelle l'importance qu'a eue le cinéma dans la quête de compréhension de l'esprit humain. Comment peut-on avoir la curiosité d'explorer et de poser des questions quand les mécanismes de financement du cinéma déterminent à l'avance le résultat? La liberté de Cassavetes est un appel au réveil pour tous·tes les cinéastes véritablement indépendant·e·s qui ont aujourd'hui la possibilité de faire des films sans les financements extrêmes requis à l'époque, lorsque synchroniser et traiter un film nécessitait d'hypothéquer sa maison. Nous devons nous demander aujourd'hui, alors que le processus de réalisation cinématographique est devenu plus accessible, quels sont les mécanismes qui causent l'autocensure? Il est intéressant de penser à l'iPhone comme un remplaçant de la caméra 16 mm... Qui a-t-il de différent? Sommes-nous plus libres de nous exprimer ou sommes-nous contraint·e·s par d'autres processus d'oppression, tant comme spectateur·trice·s que comme créateur·trice·s ? Le cinéma comme mode de vie, c'est Cassavetes – une lutte pour être libre des autorités qui nous empêchent de nous exprimer. Ce documentaire est une production française réalisée par Hubert Knapp et André S. Labarthe, qui sont autant émerveillés par le jeune cinéaste américain inspirant que par la culture dont il est le produit. La tension née ici de la rencontre de deux cultures – française et américaine – est attendrissante et permet de dresser un portrait franc et inspirant d'un homme dont toute la carrière a été consacrée à capturer le sentiment d'être humain.

 

 

Danae Elon
Cinéaste

 

 


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    Durée : 48 minutes
    Langue : Français
    48 mn
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    Durée : 48 minutes
    Langue : English
    48 mn
  • Année 1969
  • Pays France
  • Durée 48
  • Producteur AMIP - Audiovisuel Multimedia International Production, INA
  • Langue Anglais
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Portrait du cinéaste américain John Cassavetes et de sa quête de liberté expressive en tant que réalisateur indépendant à la fin des années 60.

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