En sillonnant les rangs et les villages des campagnes québécoises, on peut parfois repérer des architectures et des installations insolites où se dévoile un univers d’une densité étonnante et singulière. Ces curieuses sculptures sont l’oeuvre de gens sans formation artistique, dominés par le besoin irrépressible de créer. Le film nous introduit dans l’univers fantaisiste de trois artistes naïfs, des « patenteux » qui ont fait de leur lieu de vie un musée en plein air et de la création effrénée, un véritable mode de vie, en dépit des regards réprobateurs de leurs concitoyens.
Réalisateur | Pascale Ferland |
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Un vent d’une douceur infinie souffle sur ce film. Comme souvent en documentaire, on y rencontre des gens de l’ombre. Ici, les acteurs invisibles derrière des créations insensées, démesurées, aperçues au détour d’une virée dans le bas du fleuve. Avec grâce et respect, la caméra détaille le monde inventé, le cirque coloré qui a pris forme au gré des ans. Sans jugement, on explore le terrain peuplé d’inventions de trois hommes sans éducation, mus par une passion indéfinissable, qui créent sans arrêt, au grand dam de leurs proches, qui n’ont pas d’autre choix que d’accepter. On écoute les épouses, qui ont fini par s’adapter à la manie de leur mari, honni par les voisins. On y apprend beaucoup, à travers ce voyage immobile. Il n’y a pas que les roues de bicycles et les drapeaux qui s’agitent au vent. Chacun des personnages tente de rester en équilibre. Entre la démesure, les menaces d’expulsion, la lassitude ou l’admiration, chacun fait son chemin… au pays de l’art brut. Avec ses silences éloquents et un fort penchant pour la beauté, l’étranger nous devient familier, le sensible gagne sur le préjugé, pour construire, sous la forme d’un éloge de la liberté, un film ouvert, délicat. Rare.
Jennifer Alleyn
Cinéaste
Présenté en collaboration avec les
Un vent d’une douceur infinie souffle sur ce film. Comme souvent en documentaire, on y rencontre des gens de l’ombre. Ici, les acteurs invisibles derrière des créations insensées, démesurées, aperçues au détour d’une virée dans le bas du fleuve. Avec grâce et respect, la caméra détaille le monde inventé, le cirque coloré qui a pris forme au gré des ans. Sans jugement, on explore le terrain peuplé d’inventions de trois hommes sans éducation, mus par une passion indéfinissable, qui créent sans arrêt, au grand dam de leurs proches, qui n’ont pas d’autre choix que d’accepter. On écoute les épouses, qui ont fini par s’adapter à la manie de leur mari, honni par les voisins. On y apprend beaucoup, à travers ce voyage immobile. Il n’y a pas que les roues de bicycles et les drapeaux qui s’agitent au vent. Chacun des personnages tente de rester en équilibre. Entre la démesure, les menaces d’expulsion, la lassitude ou l’admiration, chacun fait son chemin… au pays de l’art brut. Avec ses silences éloquents et un fort penchant pour la beauté, l’étranger nous devient familier, le sensible gagne sur le préjugé, pour construire, sous la forme d’un éloge de la liberté, un film ouvert, délicat. Rare.
Jennifer Alleyn
Cinéaste
Présenté en collaboration avec les
FR- L'immortalité en fin de compte
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