Tourné sur plus de six ans, ce long métrage suit les parcours de trois groupes d’enfants de nations autochtones différentes (Atikamekw, Eeyou-Cri et Innu). À travers les étapes cruciales qui les mènent jusqu’au seuil de l’âge adulte, nous devenons témoins de leur quotidien, de leurs aspirations et des défis auxquels ils et elles font face. Filmé à hauteur d’enfant et offrant une vision rafraîchissante de la jeunesse autochtone, ce puissant documentaire se distingue par l’absence totale de la parole des adultes et des « expert·e·s de la jeunesse ». Il laisse ainsi toute la place à la nouvelle génération et à son désir ardent d’être entendue.
Réalisateur | Kim O'bomsawin |
Acteur | Naomie Décarie-Daigneault |
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Il faut parfois s’extirper du tout, abandonner les visions structurelles et plonger dans les récits individuels. Ces petites histoires qui permettent de nuancer, qui modifient les perspectives et qui ramènent l’humanité qui finit par pâtir des analyses trop systémiques.
Avec Ninan Auassat : Nous les enfants, Kim O’Bomsawin nous donne un grand privilège; celui d’accéder à la vie quotidienne d’enfants issus de trois nations différentes et ancrés dans trois territoires distincts : les trois larrons de Manawan, les adolescentes de Pessamit, et la petite Legend et ses sœurs de Whapmagoostui.
Ce film est traversé de lumière. Les enfants irradient le cadre et leur parole se rend jusqu’à nous avec une efficience digne du plus vibrant discours politique. Lucides jusqu’à la moelle, appelés à grandir trop vite, ils n’en demeurent pas moins des enfants, vifs et drôles, tendres et bouleversants, fiers de leur culturel et de leurs racines, féroces d’espoir pour l’avenir.
À la toute fin du film, on retrouve les jeunes protagonistes quelque cinq ans après les premiers tournages. Les adultes en devenir qui se profilent à l’écran ne laissent présager que du bon pour la suite du monde. Quand la jeune Monique nous parle de l’amour dont elle abreuve son bébé, elle à qui la mère n’a jamais pu dire « je t’aime », on mesure à la fois la profondeur des cicatrices, et la résilience incommensurable de cette génération. Oui, la lumière trouve toujours son chemin à travers les failles…
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
Il faut parfois s’extirper du tout, abandonner les visions structurelles et plonger dans les récits individuels. Ces petites histoires qui permettent de nuancer, qui modifient les perspectives et qui ramènent l’humanité qui finit par pâtir des analyses trop systémiques.
Avec Ninan Auassat : Nous les enfants, Kim O’Bomsawin nous donne un grand privilège; celui d’accéder à la vie quotidienne d’enfants issus de trois nations différentes et ancrés dans trois territoires distincts : les trois larrons de Manawan, les adolescentes de Pessamit, et la petite Legend et ses sœurs de Whapmagoostui.
Ce film est traversé de lumière. Les enfants irradient le cadre et leur parole se rend jusqu’à nous avec une efficience digne du plus vibrant discours politique. Lucides jusqu’à la moelle, appelés à grandir trop vite, ils n’en demeurent pas moins des enfants, vifs et drôles, tendres et bouleversants, fiers de leur culturel et de leurs racines, féroces d’espoir pour l’avenir.
À la toute fin du film, on retrouve les jeunes protagonistes quelque cinq ans après les premiers tournages. Les adultes en devenir qui se profilent à l’écran ne laissent présager que du bon pour la suite du monde. Quand la jeune Monique nous parle de l’amour dont elle abreuve son bébé, elle à qui la mère n’a jamais pu dire « je t’aime », on mesure à la fois la profondeur des cicatrices, et la résilience incommensurable de cette génération. Oui, la lumière trouve toujours son chemin à travers les failles…
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk
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