Le film s'intéresse à une conférence donnée par l'historienne Michèle Stanton-Jean qui, entre les lignes de l'histoire officielle du Québec du siècle dernier, retrace les principaux mouvements féminins qui ont marqué l'histoire des Québécoises. Tout comme dans son essai Québécoises du 20e siècle, c'est dans une perspective essentiellement féministe qu'elle analyse les grandes étapes du mouvement de libération des femmes au Québec.
Réalisateur | Louise Giguère |
Partager sur |
Quelle est la place de la femme dans l’histoire du Québec? De quelle manière les luttes féministes ont-elles contribué à une prise de conscience de l’oppression de la femme canadienne-française? Quelles sont les revendications et prises de conscience associées aux luttes des femmes québécoises? Comment ces mouvements féministes ont-ils évolué en parallèle avec les évènements ayant marqué l’arrivée du Québec dans la modernité? Où s’en va le féminisme? Voilà quelques questions auxquelles répond avec brio l’historienne Michèle Jean, dans ce documentaire réalisé (s’en étonne-t-on) par deux femmes, Hélène Roy et Louise Giguère.
À première vue, ce court entretien filmé présente une facture audiovisuelle classique (présence d’images d’archives, présence fragmentaire d’une voix off) ainsi qu’une allure quelque peu austère, sinon démodée. L’intérêt de ce documentaire réside entièrement en la personne de Michèle Jean, qui nous bombarde d’informations, de commentaires et de réflexions sur la résilience et surtout la persévérance d’une poignée de femmes militantes (par exemple Thérèse Casgrain et Marie Gérin-Lajoie) et de leurs troupes. Nous apprenons que ces dernières, influencées entre autres par les courants libéraux et réformistes en France et aux États-Unis, ont fait de leur cheval de bataille l’intégration des femmes dans toutes les sphères (politiques, économiques, culturelles) de la société québécoise. De même, l’historienne nous fait réaliser l’importance du féminisme radical dans l’obtention de droits essentiels considérés davantage « raisonnables » lorsque revendiqués par des mouvements plus modérés. Les documents d’archives (photos, articles de journaux, tracts, illustrations, etc.) font office de testament mémoriel visuel et contribuent à notre immersion dans une histoire qui est en somme celle de toutes les femmes opprimées (toutes proportions gardées). Par ailleurs, le message qui ressort du discours de Jean tout au long de son intervention s’avère pertinent aujourd’hui encore, car il réitère l’importance de créer une solidarité très large entre toutes les femmes, afin de poursuivre ces luttes qui sont loin d’être gagnées.
Karine Bertrand
Professeure agrégée et co-directrice du groupe de recherche EPIC
Quelle est la place de la femme dans l’histoire du Québec? De quelle manière les luttes féministes ont-elles contribué à une prise de conscience de l’oppression de la femme canadienne-française? Quelles sont les revendications et prises de conscience associées aux luttes des femmes québécoises? Comment ces mouvements féministes ont-ils évolué en parallèle avec les évènements ayant marqué l’arrivée du Québec dans la modernité? Où s’en va le féminisme? Voilà quelques questions auxquelles répond avec brio l’historienne Michèle Jean, dans ce documentaire réalisé (s’en étonne-t-on) par deux femmes, Hélène Roy et Louise Giguère.
À première vue, ce court entretien filmé présente une facture audiovisuelle classique (présence d’images d’archives, présence fragmentaire d’une voix off) ainsi qu’une allure quelque peu austère, sinon démodée. L’intérêt de ce documentaire réside entièrement en la personne de Michèle Jean, qui nous bombarde d’informations, de commentaires et de réflexions sur la résilience et surtout la persévérance d’une poignée de femmes militantes (par exemple Thérèse Casgrain et Marie Gérin-Lajoie) et de leurs troupes. Nous apprenons que ces dernières, influencées entre autres par les courants libéraux et réformistes en France et aux États-Unis, ont fait de leur cheval de bataille l’intégration des femmes dans toutes les sphères (politiques, économiques, culturelles) de la société québécoise. De même, l’historienne nous fait réaliser l’importance du féminisme radical dans l’obtention de droits essentiels considérés davantage « raisonnables » lorsque revendiqués par des mouvements plus modérés. Les documents d’archives (photos, articles de journaux, tracts, illustrations, etc.) font office de testament mémoriel visuel et contribuent à notre immersion dans une histoire qui est en somme celle de toutes les femmes opprimées (toutes proportions gardées). Par ailleurs, le message qui ressort du discours de Jean tout au long de son intervention s’avère pertinent aujourd’hui encore, car il réitère l’importance de créer une solidarité très large entre toutes les femmes, afin de poursuivre ces luttes qui sont loin d’être gagnées.
Karine Bertrand
Professeure agrégée et co-directrice du groupe de recherche EPIC
FR - Histoire des luttes féministes au Québec