Le conflit israélo-palestinien à l'échelle familiale

Le conflit israélo-palestinien à l'échelle familiale

Devant la situation terrible qui avive et embrase les plaies déjà béantes du conflit israélo-palestinien, nous avons voulu remettre de l’avant des œuvres de la cinéaste israélienne aujourd’hui établie à Montréal, Danae Elon. Fille d’un couple d’intellectuel·le·s s'étant exilé en Italie, le célèbre journaliste israëlien Amos Elon et l’ancienne agente littéraire Beth Elon, la pratique documentaire de Danae est intrinsèquement liée aux enjeux géopolitiques de la région. Elle nous a livré ce message : « J'écris ces mots en tremblant de douleur et de désespoir pour tout ce qui se passe en Israël/Palestine. Mon travail a été consacré à ce conflit sanglant, à la recherche de moyens de comprendre, de ressentir et d'exprimer les complexités les plus profondes de la douleur qu'il a causée. Another Road Home est un film que j'ai réalisé juste après le 11 septembre. C'est le besoin désespéré de rechercher notre humanité mutuelle qui m'a poussée à partir à la recherche des fils de l'homme palestinien qui m'a élevé. J'ai plongé dans les douleurs de l'occupation d'un point de vue profondément personnel. Dix ans plus tard, j'ai réalisé P.S. Jerusalem, un film qui a ramené ma famille en Palestine/Israël malgré tous les avertissements indiquant que ce n'était pas la bonne chose à faire. Je le savais, mais la même nécessité qui m'a poussée à réaliser Another Road Home s'appliquait à ce voyage. Samedi dernier, lorsque la guerre a éclaté, mon âme a été envahie par un profond sentiment de soulagement, car je savais que mes fils, qui ont maintenant 18 ans et vivent à Montréal, auraient été inévitablement enrôlés dans ce carnage insensé. Enrôlés dans cette brutalité. Je leur ai épargné la douleur, je leur ai épargné une vie à donner un sens à cette douleur. Surtout, je leur ai épargné d'en faire partie. Nous avons eu de la chance, mais d'autres n'ont pas ce privilège. Nos amis et notre famille sont profondément blessés et nous craignons que le pire ne soit encore à venir. Mon travail personnel dans le cinéma est une quête spirituelle pour trouver des réponses aux circonstances les plus tragiques et les plus douloureuses de notre vie. Je mets ma famille dans mes films pour questionner le rôle que nous jouons dans les choix que nous faisons. Pour remettre en question les rôles que nous jouons dans les sociétés dans lesquelles nous sommes nés. Mais ce que j'essaie surtout de faire, c'est de trouver l'espoir et de protéger ce que je comprends être notre propre humanité. » Danae Elon, cinéaste

Devant la situation terrible qui avive et embrase les plaies déjà béantes du conflit israélo-palestinien, nous avons voulu remettre de l’avant des œuvres de la cinéaste israélienne aujourd’hui établie à Montréal, Danae Elon. Fille d’un couple d’intellectuel·le·s s'étant exilé en Italie, le célèbre journaliste israëlien Amos Elon et l’ancienne agente littéraire Beth Elon, la pratique documentaire de Danae est intrinsèquement liée aux enjeux géopolitiques de la région. Elle nous a livré ce message :

« J'écris ces mots en tremblant de douleur et de désespoir pour tout ce qui se passe en Israël/Palestine. Mon travail a été consacré à ce conflit sanglant, à la recherche de moyens de comprendre, de ressentir et d'exprimer les complexités les plus profondes de la douleur qu'il a causée. Another Road Home est un film que j'ai réalisé juste après le 11 septembre. C'est le besoin désespéré de rechercher notre humanité mutuelle qui m'a poussée à partir à la recherche des fils de l'homme palestinien qui m'a élevé. J'ai plongé dans les douleurs de l'occupation d'un point de vue profondément personnel. Dix ans plus tard, j'ai réalisé P.S. Jerusalem, un film qui a ramené ma famille en Palestine/Israël malgré tous les avertissements indiquant que ce n'était pas la bonne chose à faire. Je le savais, mais la même nécessité qui m'a poussée à réaliser Another Road Home s'appliquait à ce voyage. Samedi dernier, lorsque la guerre a éclaté, mon âme a été envahie par un profond sentiment de soulagement, car je savais que mes fils, qui ont maintenant 18 ans et vivent à Montréal, auraient été inévitablement enrôlés dans ce carnage insensé. Enrôlés dans cette brutalité. Je leur ai épargné la douleur, je leur ai épargné une vie à donner un sens à cette douleur. Surtout, je leur ai épargné d'en faire partie. Nous avons eu de la chance, mais d'autres n'ont pas ce privilège. Nos amis et notre famille sont profondément blessés et nous craignons que le pire ne soit encore à venir. Mon travail personnel dans le cinéma est une quête spirituelle pour trouver des réponses aux circonstances les plus tragiques et les plus douloureuses de notre vie. Je mets ma famille dans mes films pour questionner le rôle que nous jouons dans les choix que nous faisons. Pour remettre en question les rôles que nous jouons dans les sociétés dans lesquelles nous sommes nés. Mais ce que j'essaie surtout de faire, c'est de trouver l'espoir et de protéger ce que je comprends être notre propre humanité. »

Danae Elon, cinéaste

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