Avocate et militante inuk groenlandaise de renom, Aaju Peter défend les droits des peuples autochtones de l'Arctique et protège farouchement son territoire et ses terres ancestrales. Elle s'efforce de traduire en justice ses colonisateurs canadiens et danois, tout en déployant sa vivacité d'esprit et sa sagacité pour inciter les Occidentaux à remettre en question leur posture coloniale et à assumer leur responsabilité personnelle. Alors qu'Aaju s'efforce de créer un forum pour les peuples autochtones au sein de l'Union européenne, elle s'engage aussi dans une quête complexe et profondément personnelle pour guérir ses propres blessures, notamment le décès inattendu de son fils.
| Réalisateur | Lin Alluna |
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Doublement puissant, ce film révèle les mécanismes d’assimilation qui ont opéré — et qui opèrent encore — tant au Canada qu’au Danemark auprès des populations inuites. Pour les rendre tangibles, la réalisatrice choisit de nous faire entrer dans l’expérience profondément personnelle d’Aaju Peter, avocate à la résilience exceptionnelle, qui a subi à la fois la tentative de destruction culturelle de son peuple du Groenland ainsi que la violence intime d’une relation toxique vécue à Iqaluit, au Canada.
Aux côtés d’Aaju Peter, on assiste à son chemin de reconquête de soi, de sa langue, de ses droits et de ses récits. Cette transformation passe par un engagement politique, militant et juridique qui donne chair à des réalités souvent invisibilisées.
J’aime particulièrement ce moment où Aaju Peter interpelle la salle lors d’une conférence — et, à travers elle, les spectateur·trice·s du film — en posant la question : « Que voulez-vous : que nous préservions un mode de vie traditionnel et durable ou que nous adhérions à l’économie moderne? » Elle laisse un silence, puis répond : « C’est à nous seuls d’en décider. »
Le film nous oblige à reconnaître la parole de celles et ceux qui portent encore les traces de colonisations multiples — et de celles qui se poursuivent aujourd’hui.
Sylvie Lapointe
Cinéaste

Doublement puissant, ce film révèle les mécanismes d’assimilation qui ont opéré — et qui opèrent encore — tant au Canada qu’au Danemark auprès des populations inuites. Pour les rendre tangibles, la réalisatrice choisit de nous faire entrer dans l’expérience profondément personnelle d’Aaju Peter, avocate à la résilience exceptionnelle, qui a subi à la fois la tentative de destruction culturelle de son peuple du Groenland ainsi que la violence intime d’une relation toxique vécue à Iqaluit, au Canada.
Aux côtés d’Aaju Peter, on assiste à son chemin de reconquête de soi, de sa langue, de ses droits et de ses récits. Cette transformation passe par un engagement politique, militant et juridique qui donne chair à des réalités souvent invisibilisées.
J’aime particulièrement ce moment où Aaju Peter interpelle la salle lors d’une conférence — et, à travers elle, les spectateur·trice·s du film — en posant la question : « Que voulez-vous : que nous préservions un mode de vie traditionnel et durable ou que nous adhérions à l’économie moderne? » Elle laisse un silence, puis répond : « C’est à nous seuls d’en décider. »
Le film nous oblige à reconnaître la parole de celles et ceux qui portent encore les traces de colonisations multiples — et de celles qui se poursuivent aujourd’hui.
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