Avoir le droit de vivre en « gagnant sa vie » comme on gagne son salut, se « reconvertir » comme on change de religion, « obtenir une promotion » et s'élever vers les cieux... Oui, mais sous le travail, des vies. Colette, Anaïs et Manuel livrent un récit sur la marque physique, psychologique et sociale laissée par le travail. Sur ce qu'elle dit aussi des conditions de vie aujourd'hui. Ici, pas de carrières dans des métiers de prestige, mais une lutte pour survivre et non vivre. Une lutte de classe. Trois voix singulières, aux sentiments pourtant proches de ceux qui ont animé la colère des Gilets jaunes.
Réalisateurs | Nikolaus Geyrhalter, Lucie Roullier |
Acteurs | Alain Deneault, Jenny Cartwright |
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Dans un documentaire qui jette une lumière crue sur les conditions de travail de gens pour qui la lutte des classes n’est pas qu’une idée empruntée aux livres, Colette, Anaïs et Manuel racontent la dépossession causée par les emplois où l’on se blesse - au propre et au figuré.
On y suit leur quotidien à travers les réveils abrupts et les trajets longs et coûteux qu’illustrent les sons de leur travail : l’aspirateur, les clés nécessaires pour ouvrir les boutiques pendant que les patrons dorment encore, les marchandises qu’on emballe ou qu’on déplace en se demandant combien de temps encore il sera possible de tenir. Leurs propos font écho aux protestations des gilets jaunes contre les politiques néolibérales du gouvernement d’Emmanuel Macron qui se déroulent alors.
Si la pandémie de la COVID-19 a mis en lumière la violence de ces boulots qui n’ont de petits que le salaire et la considération que ceux et celles qui les accomplissent reçoivent, c’est toutefois un phénomène qui est loin d’être récent. Mais comme le dit Anaïs: « Peut-être qu’un jour tout pètera. Que ce sera trop et que ça ne marchera plus. Qu’on pourra repartir sur des bases saines.»
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
Dans un documentaire qui jette une lumière crue sur les conditions de travail de gens pour qui la lutte des classes n’est pas qu’une idée empruntée aux livres, Colette, Anaïs et Manuel racontent la dépossession causée par les emplois où l’on se blesse - au propre et au figuré.
On y suit leur quotidien à travers les réveils abrupts et les trajets longs et coûteux qu’illustrent les sons de leur travail : l’aspirateur, les clés nécessaires pour ouvrir les boutiques pendant que les patrons dorment encore, les marchandises qu’on emballe ou qu’on déplace en se demandant combien de temps encore il sera possible de tenir. Leurs propos font écho aux protestations des gilets jaunes contre les politiques néolibérales du gouvernement d’Emmanuel Macron qui se déroulent alors.
Si la pandémie de la COVID-19 a mis en lumière la violence de ces boulots qui n’ont de petits que le salaire et la considération que ceux et celles qui les accomplissent reçoivent, c’est toutefois un phénomène qui est loin d’être récent. Mais comme le dit Anaïs: « Peut-être qu’un jour tout pètera. Que ce sera trop et que ça ne marchera plus. Qu’on pourra repartir sur des bases saines.»
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
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