Dans les années 60, un anthropologue croit découvrir l'existence d'une femme-vampire au sein de la communauté cachoube de Wilno, en Ontario. Kinga Michalska retourne dans ce village encore marqué par le traumatisme de cette médiatisation, utilisant un mélange habile d’images d’archives et de performances pour interroger la relation entre réalité vécue et « vérité » scientifique.
Réalisateur | Kinga Michalska |
Acteur | Danae Elon |
Partager sur |
Véritable récit d’enquête aux accents féministes, queers et décoloniaux, Vampires, It's Nothing to Laugh At offre une plongée envoûtante en sol cachoube, une diaspora d’origine slave regroupée dans une région rurale du sud de l’Ontario, à la recherche d’une femme s’étant autoproclamée vampire.
D’abord centrées autour du folklore local et de ses ouï-dire tout à fait fascinants, les démarches de l'artiste Kinga Michalska intègrent tout naturellement un autre récit - colonial cette fois - que l’on vendait à ces nouveaux arrivants cachoubes pour les convaincre de s’installer en terres algonquines, loin de leur chez-soi. En ce sens et au gré de ses découvertes, Michalska se retrouve inévitablement à requestionner notre rapport aux histoires, à ce que l'on transmet et ce qui nous définit.
Cette légende, comme bien d'autres, n'a rien de vrai. Vieille de plus de 50 ans, attirant encore à ce jour des curieux et curieuses au village de Wilno, cette supposée « mini Transylvanie canadienne », elle atteste d'une réalité qu'on a embellie, modifiée, et pourquoi donc? Ou plutôt : pour qui?
Qui gagne à perpétuer ces histoires, aux dépends d'une communauté qui souffre encore d'une telle étiquette ? Cet anthropologue carriériste? La presse à sensation? L'artiste qui eut sa première à Vision du Réel? Tënk, peut-être?
Jason Todd
Directeur artistique
Tënk
Véritable récit d’enquête aux accents féministes, queers et décoloniaux, Vampires, It's Nothing to Laugh At offre une plongée envoûtante en sol cachoube, une diaspora d’origine slave regroupée dans une région rurale du sud de l’Ontario, à la recherche d’une femme s’étant autoproclamée vampire.
D’abord centrées autour du folklore local et de ses ouï-dire tout à fait fascinants, les démarches de l'artiste Kinga Michalska intègrent tout naturellement un autre récit - colonial cette fois - que l’on vendait à ces nouveaux arrivants cachoubes pour les convaincre de s’installer en terres algonquines, loin de leur chez-soi. En ce sens et au gré de ses découvertes, Michalska se retrouve inévitablement à requestionner notre rapport aux histoires, à ce que l'on transmet et ce qui nous définit.
Cette légende, comme bien d'autres, n'a rien de vrai. Vieille de plus de 50 ans, attirant encore à ce jour des curieux et curieuses au village de Wilno, cette supposée « mini Transylvanie canadienne », elle atteste d'une réalité qu'on a embellie, modifiée, et pourquoi donc? Ou plutôt : pour qui?
Qui gagne à perpétuer ces histoires, aux dépends d'une communauté qui souffre encore d'une telle étiquette ? Cet anthropologue carriériste? La presse à sensation? L'artiste qui eut sa première à Vision du Réel? Tënk, peut-être?
Jason Todd
Directeur artistique
Tënk
English
Français