Ce film reconstitue l’histoire de la ville de Butte dans le Montana, où les intérêts capitalistes dans les mines de cuivre entrent directement en conflit avec le mouvement syndical. Wilkerson tisse une enquête historique, se déplaçant entre le passé et le présent, entremêlant chants ouvriers, archives privées et publiques, images actuelles et analyse politique, pour dresser le portrait de l’agitateur syndicaliste Frank Little et déplorer les conséquences écologiques désastreuses provoquées par la mine de Butte.
Réalisateur | Travis Wilkerson |
Acteur | Richard Brouillette |
Partager sur |
Par son inventivité formelle et la force de son récit, ce film est très certainement un des documentaires historiques et politiques les plus réussis des deux dernières décennies – ce qui n’est d’ailleurs pas étranger à son succès international. Puisant dans le passé criminel du capitalisme pour éclairer son présent, l’exercice de mémoire auquel il se livre se veut résolument militant.
Entremêlant plastique filmique (flares, amorce, grain, etc.) et effets numériques, le cinéaste réinvente constamment son cadre 4:3 en variant la taille et le ratio des images qu’il y assemble, comme en un immense collage qui se déploie dans le temps. Avec brio, les jeux de surimpression, de cache et de mouvement mettent en valeur les documents historiques ou recréent l’espace des paysages contemporains, flétris de ruines. Les intertitres aussi participent habilement de ce ballet visuel et agissent comme éléments structurants à la fois de l’image même et du montage.
La voix off, grave, livrée en rafales, est presque continuellement soutenue par les musiques envoûtantes de plusieurs ensembles différents, oscillant entre le folk et l’atmosphérique, qui forment néanmoins un tout cohérent par leur instrumentation semblable. La reprise en version acoustique de quatre chansons de mineurs, dont les paroles apparaissent en intertitres, constitue d’ailleurs un des éléments forts du film.
Richard Brouillette
Cinéaste, producteur, éleveur de poules et comptable
Par son inventivité formelle et la force de son récit, ce film est très certainement un des documentaires historiques et politiques les plus réussis des deux dernières décennies – ce qui n’est d’ailleurs pas étranger à son succès international. Puisant dans le passé criminel du capitalisme pour éclairer son présent, l’exercice de mémoire auquel il se livre se veut résolument militant.
Entremêlant plastique filmique (flares, amorce, grain, etc.) et effets numériques, le cinéaste réinvente constamment son cadre 4:3 en variant la taille et le ratio des images qu’il y assemble, comme en un immense collage qui se déploie dans le temps. Avec brio, les jeux de surimpression, de cache et de mouvement mettent en valeur les documents historiques ou recréent l’espace des paysages contemporains, flétris de ruines. Les intertitres aussi participent habilement de ce ballet visuel et agissent comme éléments structurants à la fois de l’image même et du montage.
La voix off, grave, livrée en rafales, est presque continuellement soutenue par les musiques envoûtantes de plusieurs ensembles différents, oscillant entre le folk et l’atmosphérique, qui forment néanmoins un tout cohérent par leur instrumentation semblable. La reprise en version acoustique de quatre chansons de mineurs, dont les paroles apparaissent en intertitres, constitue d’ailleurs un des éléments forts du film.
Richard Brouillette
Cinéaste, producteur, éleveur de poules et comptable
FR - An Injury To One
EN - An Injury To One