Deux cents ans après la campagne de libération de Simón Bolívar en Colombie, _Bicentenario_ retrace le voyage de Bolívar à travers le pays, à la recherche de son fantôme toujours présent dans ce territoire contesté. En croisant de manière créative les traditions orales, le film de paysage et l’essai politique, _Bicentenario_ révèle de manière cinématographique la collision de l’histoire et du mythe inscrits sur le territoire de ce qui allait devenir un État inévitablement en faillite — la Grande Colombie.
Réalisateur | Pablo Álvarez-Mesa |
Acteur | Jason Todd |
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Dès la première scène, Bicentenario nous place dans un espace singulier, à une certaine distance d’un événement historique marqué par une extrême violence : la Prise du Palacio de Justicia de Bogotá en 1985. Cet assaut, l’un des plus grands actes de terreur politique en Colombie, se déroule symboliquement sur la place dédiée à Bolívar. Pendant que les attaques se succèdent, un homme nourrit les pigeons, imperturbable, au cœur du chaos.
Le film de Pablo Álvarez-Mesa aborde avec une sensibilité cinématographique et une approche métaphorique le bicentenaire (1819-2019) de l’Indépendance de la Colombie.
Parce qu’il nous chuchote à l’oreille; parce que nous marchons dans les sentiers parcourus par Simón Bolívar, celui qui, il y a deux cents ans, a contribué à l’émancipation du continent et de l’indépendance de la Colombie; on le sent tout près, et on se demande : que dirait-il de cette Colombie actuelle? La lutte anticoloniale et pour l’indépendance qu’il a livrée s’est maintenant transformée en affrontements entre guérillas, entre groupes armés et en menaces contre les défenseurs de l'environnement, dans une violence bien loin des rêves qu’il a certainement eus. Pendant ce temps, quelques humains nourrissent les pigeons au cœur du chaos.
Sylvie Lapointe
Cinéaste
Dès la première scène, Bicentenario nous place dans un espace singulier, à une certaine distance d’un événement historique marqué par une extrême violence : la Prise du Palacio de Justicia de Bogotá en 1985. Cet assaut, l’un des plus grands actes de terreur politique en Colombie, se déroule symboliquement sur la place dédiée à Bolívar. Pendant que les attaques se succèdent, un homme nourrit les pigeons, imperturbable, au cœur du chaos.
Le film de Pablo Álvarez-Mesa aborde avec une sensibilité cinématographique et une approche métaphorique le bicentenaire (1819-2019) de l’Indépendance de la Colombie.
Parce qu’il nous chuchote à l’oreille; parce que nous marchons dans les sentiers parcourus par Simón Bolívar, celui qui, il y a deux cents ans, a contribué à l’émancipation du continent et de l’indépendance de la Colombie; on le sent tout près, et on se demande : que dirait-il de cette Colombie actuelle? La lutte anticoloniale et pour l’indépendance qu’il a livrée s’est maintenant transformée en affrontements entre guérillas, entre groupes armés et en menaces contre les défenseurs de l'environnement, dans une violence bien loin des rêves qu’il a certainement eus. Pendant ce temps, quelques humains nourrissent les pigeons au cœur du chaos.
Sylvie Lapointe
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