Le corps d'Alex Anna est une toile : ses cicatrices prennent vie pour raconter son combat avec la dépression et l’automutilation. Dans ce court documentaire poétique et intimiste, prises de vue réelle et animation s'entremêlent afin de libérer la parole et souligner l'importance de discuter de ces sujets.
Scars s’articule autour d’un sujet sensible dont on ne parle que trop peu. Par l’entremise d’une autonarration introspective, d’une conception sonore soignée et d’un visuel épuré, Alex Anna aborde l’automutilation avec une saisissante authenticité.
Son corps est présenté tel un planisphère de son vécu, sur lequel l’artiste cartographie ses maux du passé. Grâce à d’habiles effets d’animation, le relief de ses cicatrices est magnifié. La voix hors champ, aussi sincère que poétique, révèle la souffrance des coupures. Cette approche artistique de la scarification permet de rendre visible ce mécanisme d’adaptation et, plus largement, démantèle les stigmas associés à ce comportement.
Malgré la douleur qui a accompagné chaque entaille, Alex Anna affirme qu’elles « témoignent d’une partie de ma vie, comme les tatouages peuvent en témoigner d’une autre. » En survolant ici son épiderme avec douceur et honnêteté, iel semble s’affranchir de son propre narratif. En dépit du perpétuel « combat invisible » à mener contre la dépression et ses manifestations (dont il est également question dans son prochain film Create; Survive), il se dégage de ce processus créatif une forme d’émancipation d’une puissance salvatrice.
Scars adresse un sujet aussi intime qu’universel, et expose l’auditoire à une entière mise à nu. Avec la collaboration de ses proches, l’artiste fait preuve d’une immense vulnérabilité, où réside incontestablement la force singulière de ce documentaire hybride.
Anouk Vallières
Coordonnatrice de la programmation et des activités
Plein(s) Écran(s)
Scars s’articule autour d’un sujet sensible dont on ne parle que trop peu. Par l’entremise d’une autonarration introspective, d’une conception sonore soignée et d’un visuel épuré, Alex Anna aborde l’automutilation avec une saisissante authenticité.
Son corps est présenté tel un planisphère de son vécu, sur lequel l’artiste cartographie ses maux du passé. Grâce à d’habiles effets d’animation, le relief de ses cicatrices est magnifié. La voix hors champ, aussi sincère que poétique, révèle la souffrance des coupures. Cette approche artistique de la scarification permet de rendre visible ce mécanisme d’adaptation et, plus largement, démantèle les stigmas associés à ce comportement.
Malgré la douleur qui a accompagné chaque entaille, Alex Anna affirme qu’elles « témoignent d’une partie de ma vie, comme les tatouages peuvent en témoigner d’une autre. » En survolant ici son épiderme avec douceur et honnêteté, iel semble s’affranchir de son propre narratif. En dépit du perpétuel « combat invisible » à mener contre la dépression et ses manifestations (dont il est également question dans son prochain film Create; Survive), il se dégage de ce processus créatif une forme d’émancipation d’une puissance salvatrice.
Scars adresse un sujet aussi intime qu’universel, et expose l’auditoire à une entière mise à nu. Avec la collaboration de ses proches, l’artiste fait preuve d’une immense vulnérabilité, où réside incontestablement la force singulière de ce documentaire hybride.
Anouk Vallières
Coordonnatrice de la programmation et des activités
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