François Ruffin s'est donné pour mission de rétablir le dialogue entre l'homme le plus riche du monde, Bernard Arnault, à la tête du groupe de luxe LVMH, et les travailleur.euse.s qu'il a licencié.e.s au fil des ans. Dans le nord de la France, Ruffin rencontre Serge et Jocelyne Klur, d'anciens employés d'une usine de costumes Kenzo, délocalisée en Pologne sous les ordres d'Arnault. Voyant que les Klur vivent dans la plus grande pauvreté et que leurs dettes s'accumulent, le journaliste décide de faire entendre leur histoire lors d'une assemblée générale de LVMH. Expulsés de cette dernière, Ruffin et le couple de chômeurs ne se démontent pas, imaginant au contraire un plan tordu digne de Robin des Bois.
Réalisateur | François Ruffin |
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Après le visionnage de Merci patron! que François Ruffin nous a envoyé en octobre 2015 pour avoir notre avis de spécialistes de l’oligarchie avant sa sortie en salles en 2016, je lui ai téléphoné pour vérifier si la réalité dépassait bien la fiction. Oui, c’est bien l’humour et la dérision que le journaliste rebelle a mobilisés dans ce combat rocambolesque contre la loi d’airain de la première fortune de France, Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH.
La contestation cocasse de la mise au chômage de salarié.e.s pour accélérer l’accumulation de cet empire mondialisé du luxe, appuyée par la chanson des Charlots Merci patron!, se terminera positivement pour le couple phare du film, montrant ainsi la fragilité des puissants et leur attention à tout ce qui peut ternir leur image d’entrepreneurs et de créateurs d’emplois !
Ce film illustre magnifiquement la maxime de Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses paraissent difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles paraissent difficiles! »
Monique Pinçon-Charlot
Sociologue
Après le visionnage de Merci patron! que François Ruffin nous a envoyé en octobre 2015 pour avoir notre avis de spécialistes de l’oligarchie avant sa sortie en salles en 2016, je lui ai téléphoné pour vérifier si la réalité dépassait bien la fiction. Oui, c’est bien l’humour et la dérision que le journaliste rebelle a mobilisés dans ce combat rocambolesque contre la loi d’airain de la première fortune de France, Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH.
La contestation cocasse de la mise au chômage de salarié.e.s pour accélérer l’accumulation de cet empire mondialisé du luxe, appuyée par la chanson des Charlots Merci patron!, se terminera positivement pour le couple phare du film, montrant ainsi la fragilité des puissants et leur attention à tout ce qui peut ternir leur image d’entrepreneurs et de créateurs d’emplois !
Ce film illustre magnifiquement la maxime de Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses paraissent difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles paraissent difficiles! »
Monique Pinçon-Charlot
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