Romain Goupil est né avec une caméra dans la main. Avec cette caméra, il filme tout : les histoires qu’il invente et sa vie qu’il met en scène. Alors qu’il prend goût à l’action politique, Romain Goupil continue de tout filmer : les militants, les rencontres, les manifs. Il rencontre Michel Recanati, militant passionné. Une amitié profonde naît entre ces deux jeunes lycéens qui croient en la possibilité d’un monde nouveau. Mourir à trente ans, ou le récit de deux passions : cinéma et politique. Deux passions qui s’opposent, deux passions qui se développent ensemble. Mourir à trente ans, ou la volonté de créer du sens à partir de toutes ces images, de tous ces films accumulés tout au long des années. Pour peut-être retrouver Michel.
Réalisateur | Romain Goupil |
Partager sur |
Comme un rappel pour ne pas oublier que les luttes inscrites dans la mémoire collective émergent avant tout de l’intime, qu’elles se sont déployées, puis ont muté, en premier lieu, au travers de relations et d’interactions, au croisement de promesses et d’idéalisations. On peut les imaginer, les deviner sous-jacentes à la création de mouvements, mais rares sont les supports qui nous permettent de les appréhender. Mourir à trente ans c’est la biographie de Michel Recanati, mais c’est aussi l’histoire d’une amitié née à travers et pour le militantisme tout en représentant une collection de fragments d’une époque marquée par un souffle de révolte. L’ensemble s’imbrique, impossible de dissocier ces différentes strates narratives – et puis ce serait tellement absurde. Et pourtant les faits historiques sont généralement mis à distance, présentés sous une apparence neutre, bien que ce qui constitue notre passé résulte de la rencontre d’une multiplicité de subjectivités. Ici, et notamment en raison de la posture et de la démarche qui guide Romain Goupil, on y découvre les soubresauts, illusions, doutes idéologiques et détours d’une quête qui n’a rien d’unilinéaire.
Yulia Kaiava
Assistante éditoriale de Tënk
Pour aller plus loin, visionnez Les Lycéens ont la parole, un entretien entre Marguerite Duras et Romain Goupil, à 16 ans.
Comme un rappel pour ne pas oublier que les luttes inscrites dans la mémoire collective émergent avant tout de l’intime, qu’elles se sont déployées, puis ont muté, en premier lieu, au travers de relations et d’interactions, au croisement de promesses et d’idéalisations. On peut les imaginer, les deviner sous-jacentes à la création de mouvements, mais rares sont les supports qui nous permettent de les appréhender. Mourir à trente ans c’est la biographie de Michel Recanati, mais c’est aussi l’histoire d’une amitié née à travers et pour le militantisme tout en représentant une collection de fragments d’une époque marquée par un souffle de révolte. L’ensemble s’imbrique, impossible de dissocier ces différentes strates narratives – et puis ce serait tellement absurde. Et pourtant les faits historiques sont généralement mis à distance, présentés sous une apparence neutre, bien que ce qui constitue notre passé résulte de la rencontre d’une multiplicité de subjectivités. Ici, et notamment en raison de la posture et de la démarche qui guide Romain Goupil, on y découvre les soubresauts, illusions, doutes idéologiques et détours d’une quête qui n’a rien d’unilinéaire.
Yulia Kaiava
Assistante éditoriale de Tënk
Pour aller plus loin, visionnez Les Lycéens ont la parole, un entretien entre Marguerite Duras et Romain Goupil, à 16 ans.
Français