Anna


Image de couverture Anna

Rome, janvier 1972. L'acteur Massimo Sarchielli fait la rencontre d'Anna sur la piazza Navona. Mineure, droguée et enceinte, elle vit dans la rue au sein d’une communauté où cohabitent féministes, gauchistes et petits délinquants. Pour l'aider, Massimo l’invite chez lui. Fasciné par cette jeune femme, Massimo demande à son ami, le cinéaste Alberto Grifi, de l'aider à documenter son histoire.



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Alberto GrifiMassimo Sarchielli

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Quelques – magiques – fois, le cinéma s’appréhende comme un roman, une fresque épique, avec sa galerie de personnages qui habitent notre tête et viennent nous visiter en rêve. Il faut plusieurs jours, une fois le livre – ou ici le film – terminé, pour leur faire nos réels adieux et revenir parmi nos semblables, mais l’intensité des rencontres qu’on y a faites ne s’estompera jamais complètement.

Visionner Anna aujourd’hui est très souvent inconfortable. Les rapports de genre sont tout sauf égalitaires. Les rapports filmeurs/filmée sont pétris d’abus, basculent parfois du côté de la cruauté et feraient grincer des dents tous les êtres sensibles. Et pourtant, et pourtant.

Quelque chose irradie de cette œuvre. Il y a bien sûr le contexte unique de l’époque – l’Italie post soixante-huitarde des années de plomb, sous haute tension. Il y a la nature invraisemblable du document – une expérimentation de cinéma basculant vers la vidéo, mêlant cinéma vérité, théâtre et révolution. Il y a le cinéaste Alberto Grifi – figure centrale du cinéma italien expérimental et son acolyte acteur Massimo Sarchielli.

Mais surtout, il y a des êtres, des comètes en feu qui font briller d’un éclat fiévreux les rues de Rome. Dans la faune errante qui s’assemble place Navone, des figures émergent. Anna, la stellaire Anna, pourchassée par la caméra, les bonnes sœurs, les médecins, les hommes qui veulent tous jouer au père, tous ces gardiens de prison qui savent mieux qu’elle ce dont elle a besoin. Il y a Vincenzo, le tendre, qui s’échappe du hors-cadre pour empoigner le réel et permettre au film d’échapper au sordide. Il y a ces jeunes qui soliloquent, les yeux fous. On leur souhaiterait tellement un monde plus doux, mais la violence s’inscrit partout. Et Anna s’échappe, une fois de plus. Où est-elle aujourd’hui?


 

Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk

 

 


  • Français

    Français

    3h43

    Langue : Français
  • Année 1975
  • Pays Italie
  • Durée 223
  • Producteur Alberto Grifi, Massimo Sarchielli
  • Langue Italien
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Le portrait d'une jeune toxicomane enceinte qu'un acteur tente de sauver après l'avoir croisée dans les rues de Rome. Un film culte questionnant les limites du cinéma-vérité.
  • Programmateur Naomie Décarie-Daigneault|aucune;

Quelques – magiques – fois, le cinéma s’appréhende comme un roman, une fresque épique, avec sa galerie de personnages qui habitent notre tête et viennent nous visiter en rêve. Il faut plusieurs jours, une fois le livre – ou ici le film – terminé, pour leur faire nos réels adieux et revenir parmi nos semblables, mais l’intensité des rencontres qu’on y a faites ne s’estompera jamais complètement.

Visionner Anna aujourd’hui est très souvent inconfortable. Les rapports de genre sont tout sauf égalitaires. Les rapports filmeurs/filmée sont pétris d’abus, basculent parfois du côté de la cruauté et feraient grincer des dents tous les êtres sensibles. Et pourtant, et pourtant.

Quelque chose irradie de cette œuvre. Il y a bien sûr le contexte unique de l’époque – l’Italie post soixante-huitarde des années de plomb, sous haute tension. Il y a la nature invraisemblable du document – une expérimentation de cinéma basculant vers la vidéo, mêlant cinéma vérité, théâtre et révolution. Il y a le cinéaste Alberto Grifi – figure centrale du cinéma italien expérimental et son acolyte acteur Massimo Sarchielli.

Mais surtout, il y a des êtres, des comètes en feu qui font briller d’un éclat fiévreux les rues de Rome. Dans la faune errante qui s’assemble place Navone, des figures émergent. Anna, la stellaire Anna, pourchassée par la caméra, les bonnes sœurs, les médecins, les hommes qui veulent tous jouer au père, tous ces gardiens de prison qui savent mieux qu’elle ce dont elle a besoin. Il y a Vincenzo, le tendre, qui s’échappe du hors-cadre pour empoigner le réel et permettre au film d’échapper au sordide. Il y a ces jeunes qui soliloquent, les yeux fous. On leur souhaiterait tellement un monde plus doux, mais la violence s’inscrit partout. Et Anna s’échappe, une fois de plus. Où est-elle aujourd’hui?


 

Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk

 

 


  • Français

    Français


    Durée : 3h43
    Langue : Français
    3h43
  • Année 1975
  • Pays Italie
  • Durée 223
  • Producteur Alberto Grifi, Massimo Sarchielli
  • Langue Italien
  • Sous-titres Français
  • Résumé court Le portrait d'une jeune toxicomane enceinte qu'un acteur tente de sauver après l'avoir croisée dans les rues de Rome. Un film culte questionnant les limites du cinéma-vérité.
  • Programmateur Naomie Décarie-Daigneault|aucune;

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