Trois trajectoires, dont la cadence est marquée par les gestes rituels du quotidien et les vicissitudes de l’existence, s’agencent autour d’une expérience commune : celle de l’injection comme mode de consommation.
Réalisateur | Mariane Béliveau |
Acteur | Jason Todd |
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Mariane Béliveau, cinéaste et intervenante de Québec, entretient une démarche artistique très frontale, brute, mais sensible, et qui s’aventure dans des zones d’inconfort avec assurance. À ses côtés, ce sont les groupes marginalisés, repoussés aux limites de notre structure sociétale, qui brillent de mille feux. C’est dangereux la mort, ça pourrait faire mal est le premier volet d’un diptyque sur l’usage des drogues fortes et sur ceux et celles qui se trouvent sous l’emprise d’une dépendance – le deuxième étant un long métrage suivant les mêmes personnages.
À l’image de son titre, la toxicomanie est une affaire de paradoxes, où les parts d’ombre s’accompagnent toujours de lumière, aussi dérangeante que cette réalité puisse être. À cet égard, le film s’assure de bien nous le faire comprendre en refusant de diminuer ses protagonistes à ce qu’iels consomment, nous rappelant que les drogues par injection existent parce qu’elles répondent à un besoin. Certes, le film reconnaît les conséquences catastrophiques que ce type d’abus engendre sur la vie d’un·e toxicomane — là n’est pas le point et personne n’ira vous contredire à ce sujet —, mais la cinéaste fait le judicieux pari de ne pas s’attarder sur la drogue en soi. Le faire reviendrait à réduire ses usager·ère·s au silence, voire à les déshumaniser, comme nous en avons trop souvent l’habitude de le faire.
Ainsi, au gré des images captées en forte proximité et des textures de lumière évoquant les réactions chimiques qui survoltent un corps intoxiqué, le film nous laisse entendre les témoignages de trois toxicomanes (M, Lyon et Marianne). Ici, le quotidien est ponctué de douleurs chroniques, de périodes d’extase, de confidences masquant une vie trouble et mouvementée. En apparence fonctionnels, il n’en demeure pas moins évident que ces personnages marchent sur une corde raide, tanguant en permanence entre la maîtrise de soi et l’abandon, où le moindre faux pas peut mener vers la mort. Suffit de pouvoir jouer au funambule, ce à quoi l’une des protagonistes répond : « Il y en a qui peuvent. Et y’en a qui peuvent pas. »
Jason Todd
Directeur artistique
Tënk
Mariane Béliveau, cinéaste et intervenante de Québec, entretient une démarche artistique très frontale, brute, mais sensible, et qui s’aventure dans des zones d’inconfort avec assurance. À ses côtés, ce sont les groupes marginalisés, repoussés aux limites de notre structure sociétale, qui brillent de mille feux. C’est dangereux la mort, ça pourrait faire mal est le premier volet d’un diptyque sur l’usage des drogues fortes et sur ceux et celles qui se trouvent sous l’emprise d’une dépendance – le deuxième étant un long métrage suivant les mêmes personnages.
À l’image de son titre, la toxicomanie est une affaire de paradoxes, où les parts d’ombre s’accompagnent toujours de lumière, aussi dérangeante que cette réalité puisse être. À cet égard, le film s’assure de bien nous le faire comprendre en refusant de diminuer ses protagonistes à ce qu’iels consomment, nous rappelant que les drogues par injection existent parce qu’elles répondent à un besoin. Certes, le film reconnaît les conséquences catastrophiques que ce type d’abus engendre sur la vie d’un·e toxicomane — là n’est pas le point et personne n’ira vous contredire à ce sujet —, mais la cinéaste fait le judicieux pari de ne pas s’attarder sur la drogue en soi. Le faire reviendrait à réduire ses usager·ère·s au silence, voire à les déshumaniser, comme nous en avons trop souvent l’habitude de le faire.
Ainsi, au gré des images captées en forte proximité et des textures de lumière évoquant les réactions chimiques qui survoltent un corps intoxiqué, le film nous laisse entendre les témoignages de trois toxicomanes (M, Lyon et Marianne). Ici, le quotidien est ponctué de douleurs chroniques, de périodes d’extase, de confidences masquant une vie trouble et mouvementée. En apparence fonctionnels, il n’en demeure pas moins évident que ces personnages marchent sur une corde raide, tanguant en permanence entre la maîtrise de soi et l’abandon, où le moindre faux pas peut mener vers la mort. Suffit de pouvoir jouer au funambule, ce à quoi l’une des protagonistes répond : « Il y en a qui peuvent. Et y’en a qui peuvent pas. »
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