En 2018, un incel (soit un célibataire involontaire) appelé Anathematic Anarchist a publié une lettre de suicide sur la plateforme Reddit intitulée L’Amérique est responsable de ma mort. Ce film est une tentative de trouver des réponses à ses mots. Une dérive sur Internet à la recherche de ses traces numériques qui finit par se transformer en un voyage intérieur entre nos solitudes connectées.
Réalisateur | Gala Hernández López |
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« Pourquoi ces rivières / Soudain sur les joues qui coulent / Dans la fourmilière / C'est l'ultra moderne solitude ». C’est à ces paroles de chanson qu’on pense ici. La fourmilière, c’est Internet et ses possibilités infinies de connexions et de mises à nu. L’ultra moderne solitude, c’est celle qui est la nôtre, parfois, devant cette sérendipité infinie. C’est aussi celle des incels, ces créatures des réseaux qui expriment leur souffrance et leur haine des femmes à travers les canaux numériques. Gala Hernández López livre une enquête composée d’images enregistrées en ligne, comme un found-footage ultra-connecté et à la forte valeur sociologique. Elle dévoile avec une forme de mélancolie le rapport au monde très complexe des incels, qu’elle ne juge pas, car le biais fictionnel est celui d’un « crush » qui la lie à l'un d'entre eux. L’artiste-chercheuse synthétise son travail sur les masculinités 2.0 par le biais d’une enquête. Ce qui domine ici, c’est la dimension plastique de la haine. C’est aussi ce qui fonde la puissance visuelle et narrative de ce film dédié à bell hooks, qui étudia, elle aussi de très près, les hommes et l’amour.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
« Pourquoi ces rivières / Soudain sur les joues qui coulent / Dans la fourmilière / C'est l'ultra moderne solitude ». C’est à ces paroles de chanson qu’on pense ici. La fourmilière, c’est Internet et ses possibilités infinies de connexions et de mises à nu. L’ultra moderne solitude, c’est celle qui est la nôtre, parfois, devant cette sérendipité infinie. C’est aussi celle des incels, ces créatures des réseaux qui expriment leur souffrance et leur haine des femmes à travers les canaux numériques. Gala Hernández López livre une enquête composée d’images enregistrées en ligne, comme un found-footage ultra-connecté et à la forte valeur sociologique. Elle dévoile avec une forme de mélancolie le rapport au monde très complexe des incels, qu’elle ne juge pas, car le biais fictionnel est celui d’un « crush » qui la lie à l'un d'entre eux. L’artiste-chercheuse synthétise son travail sur les masculinités 2.0 par le biais d’une enquête. Ce qui domine ici, c’est la dimension plastique de la haine. C’est aussi ce qui fonde la puissance visuelle et narrative de ce film dédié à bell hooks, qui étudia, elle aussi de très près, les hommes et l’amour.
Benoît Hické
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